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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 12:13

 

Bienvenue sur www.louisiane.catalogne.over-blog.com

 

Le blog louisiane.catalogne a reçu 6 593 visites depuis sa création le 18 novembre dernier et 20 056 pages ont été vues. Tous les lundis, le blog louisiane.catalogne dévoilera ses statistiques et reviendra sur les sujets les plus demandés. 

 

Le palmarès des sujets les plus demandés au cours des trente derniers jours est :

1. BMFTV, la question du jour - article du 8 juillet 2011 : 23 visites

2. Rira i Arago (artiste catalan) - article du 21 juin 2011 : 21 visites

3. Paroles de l'hymne américain - article du 15 juillet 2011 : 11 visites

 

Sur les sept derniers jours, du 12 au 18 septembre inclus, les sujets les plus demandés ont été :

Vide grenier Eaux Vives 2011 : 6 visites (sujet dont je n'ai pas encore parlé mais que je pourrais développer si nécessaire)

Perpignan TGV : 6 visites (articles des 20 et 21 décembre 2010), sujet auquel il faut associer la demande Inauguration lgv Perpignan-Espagne : 1 visite

Moonta Burmeister & Wain : 3 visites (article du 9 juillet 2011 sur le bateau 'le Lydia' du Barcarès, Pyrénées-Orientales) sujet auquel il faut associer la demande Paquebot cargo Moonta : 2 visites

BMFTV, la question du jour (article du 8 juillet 2011) : 3 visites

Cure thermale Pyrénées-Orientales asthmatique (article du 10 avril 2011) : 2 visites

3 place Grétry : 2 visites (article du 9 août 2011)

Nicole Yrle les dames de Paulilles : 2 visites (article du 3 mars 2011)

Façade style créole : 2 visites (article du 12 septembre 2011)

Arthur Conte (article du 31 mars 2011) : 2 visites

Antonine Maillet la grenouille et le beurre (article du 12 août 2011) : 2 visites

Raoul Dufy a-t-il un lien avec les Pyrénées-Orientales : 2 visites (articles des 21 et 30 mai 2011)

Accueil bus Perpignan à 1 euro : 2 visites (article du 24 janvier 2011)

Claude Moine dit Eddy Mitchell : 2 visites (articles du 27 mars 2011)

Jordi Bonas (peintre catalan) : 2 visites (article du 11 mai 2011) 

 

Merci à toutes et à tous pour vos visites sur le blog louisiane.catalogne et n'oubliez pas que vos commentaires sont toujours les bienvenus : une réponse personnalisée attend chacun et chacune d'entre vous pour que les articles de ce blog soient plus précis sur certains sujets. A très bientôt !  

 

 

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 11:35

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 09:20

 

 

Le comte de Guibert ne nous aide pas à faire aimer les Pyrénées et le Roussillon. Cependant, ce blog dont l'objectif est de faire connaître cette région à ceux qui veulent la découvrir en des termes élogieux mais pas excessifs a choisi de citer quelques extraits d'un militaire, écrivain à ses heures qui a décrit sa tournée d'inspection des fortifications qui défendaient le royaume de France quelques années avant la révolution.

 

Le comte de Guibert (1743-1790), fils d'un lieutenant général aux armées, fait, en 1785, une tournée d'inspection militaire en sillonnant la France d'est en ouest et du nord au sud. Est-il un pince-sans-rire ou effectue-t-il cette inspection dans les Pyrénées à contrecoeur ? Natif de Montauban, il préfère les Alpes suisses où on trouve le plus de productions botaniques, et des espèces d'animaux qui leur sont propres, tels que le chamois, le mouflon, l'aigle et plusieurs autres grands oiseaux de proie, aux Pyrénées qui ne tiennent pas une grande place dans les annales du monde. Après s'être rendu sur l'île des Faisans (*), une "motte de gazon, où l'on a peine à concevoir que les négociateurs aient pu faire tendre un pavillon", et à Pau, "ville médiocre et qui n'a rien de comparable que sa position sur un gave", il approche de Montauban où "le pays s'embellit beaucoup", et comme il aime sa ville natale, il ajoute que "l'air le plus pur, et le climat le plus sain rendent Montauban une des plus jolies villes du royaume". Après Carcassonne et Narbonne, il entre dans le Roussillon par Salses, ancienne ville frontière gardée par une forteresse contruite sous Ferdinand d'Aragon, puis va inspecter les deux forts qui défendent contre l'Espagne la frontière nouvelle, Bellegarde et Prats de Mollo. Le fort de Bellegarde lui apparaît en bon état face et bien situé par rapport à celui de Figueres (à quatre lieues) que les Espagnols se sont obstinés à construire à grands frais et qui ne sert à rien avec ses bastions trop étroits et ses ouvrages dominés. Mais il faut déjà partir et se rendre à Prat-de-Moilloux (je présume qu'il s'agit de Prats de Mollo) où, en ce mois d'août 1785, le temps est à la pluie (déjà le réchauffement climatique ?) ce qui pourrait interrompre les communications et retarder l'inspection des ouvrages défensifs. "Je mourrais d'impatience d'un pareil retard ; je supporte déjà à peine ce qui est indispensable. Des accidents m'accableraient." Belle époque épique où l'on avait du mal à supporter les lois de la nature. Entre collègues, on dirait : "Cool mec, laisse les bons temps rouler !"  Mais l'heure du départ pour d'autres contrées plus accueillantes, selon Guibert (Béziers, Montpellier puis Avignon et le Luberon où à l'Isle-sur-la-Sorgue des Anglais sont établis et louent des maisons pour plusieurs années dans un cadre de montagnes qui leur rappelle le magnifique horizon de la Suisse) a sonné et le militaire écrivain conclut par ces phases que je ne sais comment taire et qui se passe de commentaire : "Je quitte enfin le Roussillon: c'est une pénible et ennuyeuse partie de ma tournée laissée derrière moi : c'est un pays où j'espère que jamais rien ne me ramènera. J'y reviendrai avec tristesse ; je me trouverais malheureux d'y vivre, même pour y faire le bien et pour y commander. J'y ai passé huit jours ; j'y ai voyagé à cheval six grandes journées, et je n'y ai pas vu un visage auquel j'aie pu sourire ; pas un paysage, dont le souvenir me soit resté ; pas une habitation, pas un site que j'ai envié." Après cela, ce blog aura du mal à remonter la pente et à faire croire que le Roussillon est pain bénit pour les touristes et ceux qui veulent s'y installer.

  

 

(*) Ile où fut signé en novembre 1659 le traité des Pyrénées. 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:29

 

 

Etant curieux de savoir ce que les écrivains et poètes du temps passé ont dit sur les Pyrénées, le Roussillon et la Catalogne (j'ai déjà parlé notamment du voyage de Victor Hugo au Pays basque et en Navarre et de celui d'Henry de Monfreid à Tossa de Mar), ma curiosité a été attirée, dans les rayonnages de la médiathèque de Perpignan, par un ouvrage sobrement intitulé "Le Voyage en France, anthologie des voyageurs européens en France, du Moyen Age à la fin de l'Empire". Je l'ai bièvement feuilleté, et comme il y avait quelques pages qui concernent le Roussillon, j'ai souhaité en parler dans ce blog. Voici ce que j'y ai lu : "Un voyage des Pyrénées suffit pour donner à une femme une idée des pays de montagnes ; mais un homme qui veut connaître, un homme qui doit préférer les grandes masses aux détails, et les superbes horreurs aux charmes d'un paysage , un homme que les fatigues et les difficultés ne doivent pas rebuter, doit préférer d'aller contempler et étudier la nature dans les Alpes." Cette citation est extraite des notes de voyages du comte de Guibert (1743 - 1790) écrites dans le cadre de ses fonctions militaires, soit comme inspecteur divisionnaire de l'infanterie, soit pour rendre compte de l'état des fortifications supposées défendre le territoire national. Le XVIIIème siècle est le siècle du 'tour', voyage éducatif que font les jeunes aristocrates anglais pour parfaire leurs connaissances du continent européen. C'est l'époque où les stations thermales commencent de prendre leur essor, où l'on passe l'hiver dans le Midi entre Hyères et Nice, et que l'on découvre la montagne, principalement les Alpes (Horace Benedict de Saussure fait l'ascension du Mont-Blanc en 1787). A cette époque, c'est surtout la Suisse qui fait rêver, les Alpes du Dauphiné ou des Dolomites étant alors délaissées, et le comte de Guibert ne fait pas exception en se rendant par deux fois dans ce pays. Les Pyrénées lui semblent bien fades à côté du Schreckhorn, du Jungfraujoch et du Grindelwald. Guibert ne peut s'empêcher de comparer les Alpes "qui sont le berceau des plus grands fleuves de l'Europe", aux Pyrénées, où le chamois, le mouflon et l'aigle sont inexistants, un peu à la manière des ces touristes français du 20ème siècle (et certainement aussi du 21ème) qui, comme le disait Pierre Daninos, parlent de l'Italie quand ils sont en Espagne et de l'Espagne quand ils visitent l'Italie. Si les Alpes occupent, selon Guibert, une grande place dans l'histoire de l'Europe de la Rome antique à ses jours, les Pyrénées n'ont pas connu un si grand passé. "Les Pyrénées ne tiennent pas une grande place dans les annales du monde : la mort de Roland et de ses Preux aux défilés de Ronceveaux, qui pourrait n'être qu'une fable , et qui n'est pas avec cela une fable intéressante, est le seul événement des Pyrénées. Jamais elles n'ont vu de grandes armées, ni de grands conquérants ; jamais on n'y a combattu pour la gloire, ou ce qui est mieux encore , pour la liberté ; comme en Suisse, jamais il n'y a vécu, ni grands poètes, ni grands philosophes." Puis Guibert devient soudainement prudent et entrevoit pour les Pyrénées, ces montagnes plus féminines que viriles - dans la cour de récréation, on parlerait de 'montagnes de gonzesse' -, un avenir différent, oserais-je dire radieux ?, qui pourrait attirer artistes et poètes. "Mais il pourrait s'y former des artistes, des romanciers, des poètes doux et sensibles. Il y a là à chaque pas, des sites de fééries, des scènes pastorales, et des études de jardins dans le genre moderne." Visionnaire, blasé ou résigné, Guibert achève son préambule au récit de son voyage en Pyrénées par cette phrase qui en ajoute une couche : "Je ne ferais plus un pas, pour revoir ce que j'ai vu des Pyrénées, et toutes les parties que je ne connais pas, ressemblent sûrement à celles que je connais, tandis que je ferais encore avec transport un troisième voyage dans les Alpes, sûr d'y avoir encore des beautés qui me sont inconnues et d'y éprouver des sensations nouvelles." N'allons donc pas plus loin et pourquoi poursuivre jusqu'à Besalu quand Coustouges et son maigre ruisseau, la Muga, ont déjà tellement déçu le routard en quête de sensations fortes. Et dire que le comte de Guibert a été déçu par le pic du Midi est un faible qualificatif en rapport à son abattement et ses chères montagnes suisses. Mais il le sera encore plus à l'approche du Roussillon puisqu'il écrit : "De Narbonne à Perpignan. Jusqu'à Salces, le plus vilain pays de la nature. Des montagnes arides et décharnées. Ce sont les Basses-Pyrénées qui séparent au nord le Roussillon du Languedoc. A gauche, une triste mer borde de même des rochers stériles et de grands étangs. Avec cela, le chemin est toujours superbe. Tout le pays ne le vaut pas." Demain, je vous parlerai de la visite de Guibert en Roussillon... Préparez vos mouchoirs !                

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 11:57

002-copie-1 

Hier soir, j'étais invité, comme une centaine de personnes, à l'inauguration des "Vierges à l'Enfant restaurées des Pyrénées-Orientales" à la chapelle Notre-Dame des Anges de Perpignan. La présidente du Conseil général n'ayant pu être présente pour des raisons indépendantes de sa volonté, c'est M. Marcel Mateu, président de la commission Patrimoine et Catalanité qui la représentait, et au début de son allocution qui avait pour objet ce que nous venions de voir à l'intérieur de la dite chapelle, il a rendu un vibrant hommage à Jordi Pere Cerda, poète catalan disparu à la fin de la semaine dernière à l'âge de nonante-et-un ans, qui se partageait entre son domicile du quartier Saint-Mathieu à Perpignan et Saillagouse qu'il affectionnait particulièrement, et que j'avais vu lors d'un petit déjeuner littéraire à la médiathèque de Perpignan, le 26 mars dernier, lorsque Jean-Claude Morera avait présenté aux Perpignanais son anthologie intitulée "Huit siècles de poésie catalane" qu'il venait de faire paraître chez L'Harmattan. Jordi Pere Cerda avait eu la gentillesse de venir et de s'asseoir discrètement pour écouter cette poésie catalane qui a été son unique raison de vivre. La nouvelle de son décès, si elle suscite un certain émoi dans les Pyrénées-Orientales, n'a pas fait la une des journaux nationaux, car ailleurs, il semble que ce poète soit (presque) totalement inconnu. Quoique...! L'année dernière, lors de journées littéraires qui se sont déroulées sur la place Saint-Sulpice (Paris 6ème), où la langue catalane était à l'honneur, Alex Susanna avait lu de larges extraits en catalan et en français de "Oiseaux" de Jordi Pere Cerda.

Né en 1920 en Cerdagne, ses poèmes ont longtemps paru dans l'hebdomadaire "Le travailleur catalan". Dans la préface de son ouvrage, Jean-Claude Morera disait que : "J'ai tenu à sa présence dans cette anthologie car nul mieux que lui, aujourd'hui Prix d'honneur des lettres catalanes, n'incarne la poésie catalane dans l'espace français."  Et c'est le poème "Vacance" que l'auteur a retenu et que nous reproduisons ce-dessous :

 

 

Vacança ('Vacance', traduction de J.-C. Morera)

 

 

Tinc al cor un poble                                  J'ai au coeur un village

fet de llosa dura,                                       fait de lauses dures.

una cara lenta,                                          Lent visage,

el sol hi camina                                        le soleil y chemine

un dia que va                                             tout un jour qui va

d'una absència a l'altra.                          d'une absence à l'autre.

 

No ve mai cap nit                                     Jamais aucune nuit

a obturar la imatge                                  ne vient cacher l'image

d'aquells arbres alts,                              de ces arbres hauts

desplegant les veles                               qui leurs voiles déploient

al vent desls viatges                               dans le vent des voyages

sobre mars desertes.                            sur des mers désertes.

 

Una vida oferta.                                        Une vie offerte.

Mil nàufrags callats.                                Mille naufrages tus.

El cor sense llum                                    Le coeur sans lumière 

pujat a la torre.                                         est monté à la tour.

Candela apagada                                   La chandelle est éteinte

als capçals dels llits.                             à la tête des lits. 

 

Un llit llençolat                                        Un lit est drapé

de jorns sense memoria,                    de journées sans mémoire,

a mida d'un cos                                      à la mesure d'un corps

promès a la terra                                    promis à la terre

amb la flor del llavi,                                avec la fleur des lèvres,

amb la grana estesa.                            avec la graine éparse.

 

Qui sap si és el pas.                            Qui sait, si c'est le passage.

la vida agonitza                                      La vie agonise

en lloc indecis                                        en un lieu indécis

entre alba i capvespre.                         entre aube et crépuscule.

Una cara lenta,                                      Lent visage,

el sol hi camina.                                    le soleil y chemine.

 

Nostres ulls àvids                                Et nos yeux avides

no en coneixen l'hora.                          n'en connaissent pas l'heure.

 

 

Jordi Pere Cerda (1920 - 2011) 

    

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 10:01

 

 

Selon une estimatIon du CNC (Centre national du cinéma), 82,5 millions d'entrées ont été enregistrées dans les salles de cinéma en France entre le 1er janvier et le 31 mai 2011, la part du cinéma français étant estimée à 38,5 %. En 2010, 37,6 millions de personnes sont allées au cinéma, soit 65,4 % de la population française. La part des films américains est en France, terre du septième art par excellence et par exception, de 58 %, contre 72 % en Espagne, 90 % au Royaume-Uni (chiffres de 2003). Un présentateur TV pouvait en 1978 dire que le cinéma américain s'était taillé la part du lion, au cours des années précédentes, avec des films comme "Les Dents de la mer", "La Guerre des Etoiles", "La fièvre du samedi soir", "Grease", etc. La situation n'a pas changé quand on voit le succès de certains films comme "Titanic". Les films américains ont largement pénétré le marché français dès la fin de la seconde guerre mondiale. En mai 1946, étaient signés à Washington les accords Blum-Byrnes portant sur l'abrogation des mesures douanières restrictives imposées par la France contre un prêt pour permettre la reconstruction du pays. "Après six semaines de marchandage, Léon Blum signait avec le secrétaire d'Etat James Byrnes un accord qui peut se résumer en trois points essentiels et une annex importante. L'essentiel, c'est le double geste américain - liquidation des créances de guerre jusqu'à concurrence d'un peu moins de trois milliards de dollars, avance pour le financement du plan français d'un peu moins de 700 millions de dollars (les espoirs français étaient du triple...) - et le prix que paye la France : l'abandon de contingents d'importation protégeant la production française. L'annexe, introduite à la demande expresse du secrétaire d'Etat Byrnes - et dont léon Blum semble avoir très mal mesuré la portée -, c'est la renonciation à la majorité de mesures de protection du cinéma français contre la concurrence américaine, les salles n'étant plus tenues à projeter qu'un film français par mois. Mesure habilement arrachée à une délégation mal informée, et qui devait peser lourdement sur le cinéma français..." (1) Les Etats-Unis vont pouvoir ainsi exporter les centaines de films produits entre 1939 et la fin de la guerre et souvent déjà rentabilisés, dont les films oscarisés en 1946, l'année des dits accords, dont "The Lost Week-End" de Billy Wilder, "Mildred Pierce" de Michael Curtiz, "National Velvet" de Clarence Brown, "A Tree grows in Brooklyn" d'Elia Kazan et surtout le très céléèbre "Gone with the wind" (Autant en emporte le vent) de Victor Fleming avec Vivien Leigh et Clark Gable,010-copie-2 tourné en 1939. "Déjà fragile, le cinéma français risquerait de faire les frais d'une telle concurrence. D'où les véhémentes protestations qui arrivent de toutes les branches professionnelles, aussi bien patronales que salariales." (2) Les accords Blum-Byrnes sont ratifiés par l'Assemblée constituante le 1er août 1946, année de naissance de Liza Minelli, Sylvester Stallone et Oliver Stone. Le 7 octobre de la même année, s'ouvrira le premier Festival international du film de Cannes. "Massivement présents, les Américains espéraient sans doute un peu plus de récompenses que celles qu'ils ont obtenues, notamment le prix d'interprétation masculine décerné à Ray Milland pour sa prestation dans "le Poison", de Billy Wilder. (2) 

 

 

 

 

Photo, le cinéma le Castillet de Perpignan (Pyrénées-Orientales) fête cette année le centenaire de sa construction. 

(1) Extrait de "Léon Blum" par Jean Lacouture (1977)

(2) "Chronique du Cinéma" aux éditions Chronique(1992)      

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 08:40

numérisation0009Il y a de nombreuses années, un cousin de mon grand-père m'avait offert un livre sur l'histoire de la décoration intérieure dans le monde, car il savait que je m'intéressais à l'art chinois et il y avait dans cet ouvrage tout un chapitre sur Cathay ou la Chine. Ce n'est pas ce chapitre que je vais reproduire dans cet article, mais celui que l'auteur a consacré au mobilier et à la décoration des maisons dans le Nouveau Monde. Ce livre, qui a paru en 1966, et qui a été écrit par George Savage, s'intitule "Histoire de la décoration intérieure" : "Dans le Nouveau Monde et, tout particulièrement, en Nouvelle-Angleterre, en Pennsylvanie, en Virginie, et sur toute la côte ouest, l'ameublement reflète les tendances qui prédominaient en Angleterre - à la fois mère patrie de la plupart des colons, et pays avec lequel les échanges commerciaux étaient les plus développés, en tout cas depuis l'arrivée des premiers pionniers, en 1607 jusqu'à la guerre d'Indépendance, en 1776. Le Canada, au contraire, et les régions connues maintenant sous le nom de Maine, Wisconsin et Louisiane, ont été profondément marqués par les colons français, encore qu'il reste très peu de mobilier rustique pour en témoigner. A Tadoussac, le manoir Richelieu, hôtel géré par la Canada Steamship Company, nous offre de délicieux exemples de meubles, de poteries et de bibelots ayant appartenu aux premiers pionniers canadiens français. Le 'musée-vivant' de Morrisburg, Ontario, nous donne un aperçu de la vie quotidienne à l'époque coloniale. C'est seulement après 1720 que les colons de la Louisiane fondèrent la Nouvelle-Orléans, où régnèrent les moeurs courtoises. Mais ils importaient de France leur mobilier au même titre que leurs épouses, c'est pourquoi les plus anciens éléments de décoration de la Nouvelle-Orléans sont en majorité de style français pur. Pourtant, l'influence de la France ne marqua guère l'Amérique de l'ère coloniale ; elle n'apparaît que dans les grilles en fer forgé."

Maurice Denuzière, dans le premier tome de sa saga consacrée à l'histoire d'une famille de Fausse-Rivière de 1830 au milieu du 20ème siècle, détaille souvent la décoration des maisons ante-bellum comme dans cet extrait tiré de "Louisiane" : "La restauration du décor, organisée par Virginie, avait atteint le breakfast- room, une petite salle à manger, où l'on prenait souvent les repas ordinaires, et le petit salon. Elle déclara cependant n'avoir pas eu le temps de meubler convenablement cette dernière pièce. (...) La pièce était petite et douillette. Au-dessus d'une cheminée de pierre grise, un miroir de sorcière surmontait une pendule de bronze, soutenue par deux statuettes représentant des Vénus noires. Une ottomane, recouverte de soie bleu nattier, occupait un angle, entre deux fenêtres à petits carreaux, à demi dissimulées par des voilages de tulle. Des doubles rideaux, assortis au tissu de l'ottomane, tombaient en plis souples, retenus écartés par des cordelières de soie argentée. Des cabriolets, autour d'un guéridon en bois doré, complétaient l'ameublement et, sur la cheminée, deux chandeliers de cristal encadraient la pendule. Une grande glace supportéepar une console fleurie reflétait un portrait de la Pompadour, accroché au mur d'en face. Les cloisons tendues de soie bleu pâle, sous une frise d'un bleu plus soutenu, conféraient à l'ensemble une ambiance de bonbonnière." 

 

 

Photo, un art de vivre à la française (dans le Vieux Carré de la Nouvelle-Orléans en Louisiane).

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 10:09

 

"Au bout de l'allée, émergeant de l'ombre verte, la maison s'imposait comme une grande bâtisse rectangulaire, sous un toit à quatre pentes, couvert de tuiles plates et moussues, d'où émergeaient quatre chiens-assis et, aux extrémités de l'arête faîtière, deux cheminées trapues en brique rouge. Une large galerie, ceinte d'une balustrade de bois découpé, courait à hauteur de l'unique étage. Terrasse aussi bien que déambulatoire, abritée par une large avancée du toit reposant comme un dais sur de frêles colonnettes, elle figurait le pont principal de l'arche. Comme l'entrée principale de la demeure, une double porte vitrée à petits carreaux, toutes les pièces de quelque importance ouvraient sur cette véranda par des portes-fenêtres." (1)

Nous avons longé, au cours de deux promenades (voir nos articles du 25 juin et du 3 juillet 2011), les rives du Mississippi en s'arrêtant pour visiter quelques maisons ante-bellum, c'est-à-dire des résidences construites avant la guerre de Sécession, qui étaient entourées de champs de coton ou de canne à sucre  : Oak Alley, Nottoway, Parlange... Souvent de style néo-classique, avec portique à colonnettes et revêtement de bois peint, ces maisons ont essaimées dans tous les Etats-Unis d'alors, au point d'être la caratéristique d'un style national appelé genéralement "style colonial". C'est la réalisation de Monticello en Virginie, demeure du président Jefferson construite à partir de 1770, que sera lancé le style de ces grandes demeures. Oak Alley, demeure construite en 1837, retrouve dans ses lignes la pureté de la Grèce antique ; Nottoway, la plus grande maison ante-bellum de Louisiane (1859) compte 64 pièces. "La plupart sont ornementées de portiques et entourées d'un grand parc, et l'utilisation du stuc (une version majestueuse du planchéiage, qui produit le même effet), est chose courante. Tout est d'une parfaite conception et réalisation, jusqu'à la poignée de porte ou au loquet de fonte. Cette soudaine éclosion de grandes demeures dans le style colonial est un dernier hommage à la Renaissance. Mais ces belles maisons stylisées ne conduisent nulle part. Elles arrivent trop tard. La révolution industrielle ne va pas tarder à détruire leurr idéal esthétique." (2)

 

(1) Un extrait de "Louisiane", Maurice Denuzière (1977)

(2) "Introduction à l'architecture" par Stephen Gardiner (1983)

 

Photo, la plantation Nottoway en Louisiane.numérisation0004

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 12:14

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Aujourd'hui est férié en Catalogne car on y commémore l'affrontement des armées catalanes contre celles de Madrid à la suite duquel la Catalogne a perdu ses privilèges et son autonomie ; c'était le 11 septembre 1714. Je n'écris pas cet article depuis la capitale catalane, vous vous en doutez certainement, mais j'y étais hier, samedi, avec ma famille. La chaleur y était supportable - un ami m'avait prévenu qu'il allait faire très chaud - et avec ma famille, j'ai pu me promener au frais dans les rues étroites du quartier du Born et faire découvrir la grande cité à ceux qui ne la connaissaient pas. En début de matinée, nous avons visité l'exposition "Retrats (portraits) de la Belle Epoque" visible à la Caixa Forum (Monjuïc) qui rassemble de nombreux tableaux peints à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle (Sorolla, Toulouse-Lautrec, Kokoschka, Sargent, Steinlein, tous ne peuvent être cités) et provenant de musées européens dont le musée du Petit Palais de Genève, musée des Augustins de Toulouse, musée Toulouse-Lautrec d'Albi, etc., et américains, bref, une exposition que je vous recommande si vous allez à Barcelone avant le 9 octobre (entrée gratuite, exposition ouverte du lundi au dimanche de 10 heures à 20 heures et le samedi de 10 heures à 22 heures). Des visites guidées sont proposées chaque jour à midi. Après avoir rejoint le centre-ville en autocar, nous avons déjeuné dans un restaurant Farga / Delicato, au 8 carrer Rambla Catalunya  à deux pas de la plaça de Catalunya. Nous avons été accueilli par la chef de rang qui m'a demandé combien nous étions et si nous étions à Barcelone en tant que touristes. Quand je lui ai dit que j'habitais à Perpignan et que nous étions à Barcelone pour la journée, qu'il nous arrivait souvent de faire des excursions à Barcelone, de partir le matin et de rentrer le soir. Elle m'a alors dit qu'elle était allée à Perpignan il y a très longtemps pour aller voir au cinéma "Le Dernier tango à Paris", film qui était censuré sous la dictature, qu'elle n'y était pas retournée depuis. Le menu "Fin de semana" est à 16.95 euros (tva de 8 % incluse) et est copieux avec amuse-bouche, entrée, plat, dessert, boisson et café compris. Pour quatre, l'addition s'est élevée à 67,80 euros. Ensuite nous avons déambulé dans les rues du quartier du Born et du quartier gothique, en passant par le Palau de la Musica Catalana à l'architecture exubérante, la carrer Montcada, puis l'église Santa Maria del Mar (peut-être la plus belle église de Barcelone) en passant devant le monument qui commémore la bataille perdue par les Catalans dont je parle plus haut. Comme nous passions devant le musée Picasso, j'en ai profité pour acheter le petit guide (5 euros) d'une exposition intitulée "Devorar Paris - Picasso 1900 - 1907", qui est présentée jusqu'au mois prochain sur le premier séjour du peintre à Paris et sur l'influence de cette ville sur sa peinture. Ensuite, et comme ma famille ne connaissait pas Barcelone, un petit passage devant la façade de la cathédrale et sur les Ramblas a été apprécié pour compléter la promenade dans la vieille ville. Après avoir pris un dernier verre au café Canarias sur la plaça Reial (à voir, les réverbères du début de la carrière de Gaudi), sous les arcades avec vue sur cette place magnifique (ma préférée), il était hélas temps de rejoindre le lieu de rendez-vous et de regagner l'autocar qui, en trois heures, nous a ramené à Perpignan. J'ai donc passé une excellente journée en attendant la prochaine virée à Barcelone et c'est la raison pour laquelle - car je sais que certains d'entre vous s'inquiètent quand je ne donne pas signe de vie - je n'ai pas écrit d'article hier.

 

           

 

 

Photo, à Barcelone, la carrer d'Avinyo (rue d'Avignon) qui a inspiré Pablo Picasso en 1907.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 13:01

 

 

Ce matin, beaucoup de travail, quelques courriels à envoyer et une coupure de courant qui m'empêche de travailler comme je le voudrais. Je dois aller à la poste pour affranchir la lettre contenant le formulaire pour être le nouveau délégué d'une association (qui oeuvre depuis trente ans pour faire connaître la Louisiane aux Français) dans les Pyrénées-Orientales. Je dis nouveau car il y a déjà eu un délégué de cette association à Perpignan, il y longtemps, une vingtaine d'années environ et à ma connaissance depuis plus rien... Ce formulaire, je l'ai reçu au début du mois de juillet et je ne le retourne qu'aujourd'hui. Ce n'est pas que j'ai longuement hésité avant de poser ma candidature, ce n'est pas par négligence non plus, non, j'ai voulu laisser non pas laisser les bons temps rouler, quoique, j'ai voulu laisser passer l'été et reprendre cette affaire à ce que l'on appelle communément la rentrée. Je remplis donc le questionnaire d'une plume légère, première question, deuxième question puis la suivante. Je tourne et je retourne les pages, je lis la charte à respecter si la délégation régionale est créée, article après article, je cligne des yeux à la lecture de toutes les conditions énoncées (je me demande si ça vole ou si ça nage !) et pour me rassurer, j'appelle un ami, comme on dit dans un jeu internationalement connu, pas vraiment un ami mais une personne qui je crois pourrait m'aider. Cette personne me répond avec gentillesse, me donne quelques avis, me dit qu'on se rappellera bientôt. Septembre qui comme son nom ne l'indique pas, est le neuvième mois de l'année, sera peut-être le mois du renouveau alors que les arbres ne vont pas tarder à perdre leurs feuilles. Ce blog, qui fêtera bientôt son premier anniversaire, a déjà eu de nombreux contacts avec plusieurs personnes que la Louisiane et la Catalogne intéressent, leurs réflexions feront l'objet d'un ou de plusieurs prochains articles, et attend d'autres commentaires et remarques ; n'hésitez pas à en faire en bas de page ou par l'intermédiaire de la boîte "contact", vous êtes les bienvenus et je répondrai à chacun d'entre vous. Où voulais-je en venir en disant tout cela ? Ces quelques lignes ne seraient que du bla-bla si il n'y avait rien de précis, pas de projets, pas d'objectifs. Pour me donner du courage, ou pour faire diversion, je repense à d'autres mois de septembre. Voyons ...! Ah oui, quand j'ai quitté le lycée et que les cours ne reprenaient qu'en octobre, j'avais tout le mois de septembre pour parcourir l'Europe. Je commençais toujours par la Belgique (tiens donc !), soit Bruxelles, soit Liège, soit Verviers, et je poursuivais en train (avec une carte Inter Rail) vers l'Allemagne, l'Autriche puis l'Italie ou vers le Danemark, la Suède, la Finlande. Les villes défilaient, je voyageais de nuit pour gagner du temps, je dormais de temps en temps dans les salles d'attente des gares quand le train arrivait trop tôt. C'était mon Grand Tour un peu tel que le faisaient les aristocrates anglais du 18ème siècle (la comparaison s'arrête là), pour parfaire mes connaissances de l'histoire des grands hommes et de l'histoire de l'art. Je rencontrais toujours quelqu'un dans ces trains de nuit, un Polonais qui allait voir sa famille à Stockholm, qui a ouvert des bouteilles de bière et de vodka puis m'a donné une pièce de 50 Zloty, un Tunisien qui se rendait à Rome et qui m'a parlé toute la nuit de sa chère ville de Sfax, un Sud-Américain impatient pendant la traversée entre Rodby et Puttgarten (Es para hoy o para manana ?), une dame qui m'a parlé de la mafia entre Syracuse et Messine et qui s'est fait disputer par le contrôleur parce qu'elle prenait deux places assises (il controlore lui a dit que si elle n'était pas contente, elle n'avait qu'à prendre un vagone letto), une autre qui a insisté pour que j'accepte son billet de 10 couronnes norvégiennes pour que je puisse prendre le petit déjeuner dans le train, des gens qui avaient envie de parler, des gens qui soupiraient parce que le train avait pris deux heures de retard entre Naples et Reggio di Calabria (due hore di ritardo, disaient-ils sans cesse), etc. J'écoutais parler les gens comme cette famille française dont le père voulait réprimander son enfant par une fesée alors que la fessée est hors-la-loi en Suède depuis 1979, comme ces jeunes Suissesses qui disaient (je n'imiterai pas l'accent par écrit !) : "C'est pas cher la Norvège : avec un franc suisse, on a quatre couronnes !" alors qu'avec un franc français, j'avais à peine une couronne et 50 öre, ou comme ces jeunes garçons qui ne se connaissaient pas il y a une minute, et qui ont vite fraternisé tandis que l'un des deux ne cessait de répéter :"He is arab, I am from Israel : we are friends !" Heureux mois de septembre que j'ai passés ! Que sera celui qui commence ? Je vous le dirai ou vous me le direz bientôt.

 

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