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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 12:54

Dimanche de Pentecôte 19 mai 2013 à 18 heures, la majestueuse église Saint-Pierre de Figueres (Catalogne) célébrera en musique les fêtes de Pentecôte avec le duo Canticel par un grand concert de musique sacrée chant-orgue. Les deux virtuoses feront vibrer ce lieu unique qui possède un grand orgue d'une qualité exceptionnelle, avec un programme haut en couleurs spécialement choisi pour l'événement. Laissez-vous entraîner dans un voyage espace temps à travers les plus beaux chants du Sud mêlant musiques sacrées et chants du monde, des émouvants Ave Maria de Caccini et Verdi, en passant par le célèbre cantilène des Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos, jusqu'au Gloria de la messe créole de Ramirez, avec en contrepoint de grandes pièces d'orgue symphonique.

Le duo Canticel, c'est d'abord un couple à la vie comme à la scène, formé par la contralto Catherine Dagois, la plus rare et la plus profonde des voix de femmes et l'organiste Edgar Teufel. Mais plus encore, deux artistes qui savent émouvoir et tenir en haleine leur public d'un bout à l'autre de la soirée, offrant toujours des programmes chaleureux, vivants, interprétés avec originalité et une intense expressivité.

Ce concert s'inscrit dans le cadre de la tournée de sortie de leur nouveau disque produit par l'excellent label KNS Classical.

Entrée libre.

Vos dons seront reversés à l'association Caritas de Figueres.

Plus de renseignements au 33 (0) 4 68 81 36 71

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Grand concert de Pentecôte avec le duo Canticel à Figueres
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 08:19

Revenons aujourd'hui sur les événements qui ont provoqué en avril 1931 la fuite du roi Alphonse XIII et l'avènement de la IIème République en Espagne :

"Le 11 avril, j'assiste à un déjeuner diplomatique où sont présentes beaucoup de personnalités de l'aristocratie. L'inquiétude règne mais pas avec une totale perte de confiance. Une dame de sa majesté la reine, distinguée et élégante, à côté de laquelle je suis assis, me dit, en référence aux républicains :

- Ils sont perdus. Le roi est immortel.

Dans l'après-midi, je me rends au ministère d'Etat pour raisons de service. L'ambiance est apparemment tranquille. Mon ami don José de Landecho, qui introduit les ambassadeurs, m'indique que "les nouvelles sont favorables". Il admet que "dans le pire des cas, les élections donneront un résultat nul".

- Nous sortirons à égalité.

Cet espoir de ballotage ne me procure pas une impression de bon augure.

Le dimanche 12, le scrutin est ouvert à huit heures du matin. A la Puerta del Sol, je rencontre Federico Garcia Lorca. Il est plus intéressé qu'enflammé. Nous nous assayons pour prendre un café. De nombreux taxis circulent arborant sur leurs carrosseries des slogans pro-républicains. Ils sont bruyamment applaudis par des badauds qui sont aussitôt dispersés par des agents de sécurité.

Dans la nuit, le résultat électoral est si écrasant que je viens à en douter. A quatre heures du matin, nous nous séparons harassés de fatigue.

Le 13 est un jour d'excitation inénarrable. Il n'y a pas de journaux le lundi en Espagne, ce qui favorise la circulation des rumeurs les plus extravagantes. Le gouvernement, toujours en place, maintient l'ordre. Mais naissent des tumultes indescriptibles.

De l'avenue monte la rumeur croissante des cortèges en délire. Le spectacle qui règne dehors est important. La police fraternise avec ceux qu'elle poursuivait hier. On dit que le drapeau tricole républicain flotte en divers endroits.

Dans la nuit - la vie suit son cours -, j'assiste à l'hôtel Ritz à un grand souper offert par l'ambassadeur d'Allemagne, qui a envoyé ses invitations depuis quinze jours. Personne n'est devin. Malgré qu'autour des tables couvertes de fleurs on dénombre vingt-deux chaises vides, l'assistance aristocratique est nombreuse. Une fête funèbre, lugubre, épuisante, dans une grande élégance et la splendeur des croix en or et des bijoux rutilants.

Après le dîner durant lequel peu firent cas des délicieux mets apportés par les mains gantées des serveurs, l'orchestre se met à jouer un air de la Veuve Joyeuse, invitant en vain au bal.

Le jour suivant sera pour moi un jour inoubliable. L'aspect de la ville. Les groupes défilant et portant bien haut le drapeau républicain, chantant La Marseillaise.

Madrid, libre de restrictions, livrée à sa propre volonté, sans police, sans gardes, sans agent d'autorité d'aucune espèce ... Et un délire sain, exempt de violences : une fête de printemps avec des chants et des jotas dansées dans la rue. Révolution exemplaire." (1)

Un gouvernement provisoire est alors formé avec Miguel Maura, oncle maternel de Jorge Semprun, en tant que ministre de l'Intérieur.

"La mère de Jorge Semprun est très liée à ce frère politiquement engagé et dont elle suit entièrement l'aventure allant jusqu'à demander aux enfants de remonter le gramophone pour qu'on entende La Marseillaise, qui est alors le chant de ralliement, sinon l'hymne, de la République. Mais surtout, c'est elle qui accroche aux balcons de l'appartement du 12 de la calle Alfonso XI les oriflammes rouges, jaunes et violets, lors de la victoire républicaine aux élections du 14 avril 1931.(...) C'est la seule maison du quartier à le faire. En fermant bruyamment fenêtres et volets, les voisins de la famille Semprun-Maura pensent pouvoir effacer la République... Voici une belle leçon de politique. L'enfant est traumatisé au bon sens du terme. Car on peut l'être parfois... Il est mis au ban de la petite société du quartier, mais il est "fier, très fier" du geste symbolique de sa mère, il approuve son courage." (2)

(1) d'après En Espana con Federico Garcia Lorca de Carlos Morla Lynch (1885-1969), diplomate chilien en poste à Madrid durant la IIème République et la guerre civile.

(2) Le Madrid de Jorge Semprun, Gérard de Cortanze (Editons du Chêne, 1997).

Photo : Madrid, la Puerta del Sol.

Photo : Madrid, la Puerta del Sol.

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 08:30

Après Céret, l'association des Amis d'Alain Marinaro propose une balade culturelle et gourmande le vendredi 28 juin 2013 à Collioure (Pyrénées-Orientales).

Les inscriptions sont ouvertes pour 50 personnes qui ses scinderont en deux groupes et qui, sous la houlette d'un guide, suivront (au choix) le circuit du fauvisme ou feront la visite du château royal. A partir de midi, un apéritif sera servi aux Dominicains pour admirer le cloître et le jardin du musée d'art moderne. Un déjeuner suivra au Copacabana chez Bruno Servant (Toque Blanche). L'après-midi seront proposées des visites chez des artisans, dans des galeries ou des conserveries d'anchois. A 17 heures, aura lieu la première séance du concours international de piano.

Tarif : 47 euros ; 42 euros pour les adhérents des Amis d'Alain Marinaro.

Pour s'inscrire, il suffit d'envoyer un chèque à Francine Libot, 11 rue Notre-Dame d'Ultrera, 66690 SOREDE en précisant au dos du chèque et au crayon, votre numéro de téléphone, votre adresse mail et la visite choisie.

Plus de renseignements à francinelibot@orange.fr

et au 06 18 00 63 24

(Le programme ci-dessus peut être modifié sans préavis selon les circonstances.)

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 07:17

Poète chilien souvent en exil dont le cri de révolte se fit entendre dans le monde entier, Pablo Neruda est mort douze jours après le coup d'Etat du général Pinochet, il y a quarante ans. "Mon pays contradictoire jamais libre ni conquis verras-tu sur ton histoire planer l'aigle des Yankees", écrivait Louis Aragon en 1948 dans un de ses poèmes rassemblés sous le titre Le Romancero de Pablo Neruda. Le 11 septembre 1973, se déchaînaient les bombes et le feu à Santiago du Chili.

Elevé dans une nature entièrement vierge, élevé dans la patrie des Indiens que les Espagnols ont nommés Araucans, élevé dans ce pays immense qui s'étend de la Terre de Feu au désert d'Atacama et qui est riche de fer, d'or, d'argent, de nitrate de sodium, de cuivre, Neruda qui fut diplomate et sénateur, est le poète de la terre et de l'amour.

"Mais mon pays était lumière

où seul l'homme allait et venait

sans autres dieux que le tonnerre :

c'est là que mon coeur a grandi :

je viens de l'Araucanie." (1)

Pablo Neruda voit le jour en 1904. Son père est cheminot, sa mère institutrice. "Au seuil du XXè siècle, la société chilienne se définit - comme partout en Amérique latine - par un énorme fossé entre les classes sociales. A une minorité privilégiée, qui détient l'essentiel des richesses et le pouvoir, s'oppose la majorité de la population, condamnée à la pauvreté et maintenue en marge de la vie publique. L'Angleterre joue un grand rôle dans le système en place. Alliée à la classe dirigeante - c'est-à-dire à l'oligarchie agraire et à la bourgeoisie liée aux mines, au commerce d'exportation et à la banque - elle exerce une influence économique considérable. La première guerre mondiale se traduit par un affaiblissement de l'hégémonie britannique et un affermissement de la présence nord-américaine. L'économie chilienne connaît alors des changements importants à la suite des difficultés du commerce international. La production de salpêtre est fortement perturbée alors que l'extraction du cuivre augmente. Le salpêtre, le cuivre, mais aussi le fer, l'électricité, le téléphone, le transport urbain à Santiago sont contrôlés par des sociétés américaines. Faute de pouvoir s'approvisionner en Europe en articles manufacturés, en raison du conflit, le Chili développe sa propre industrie de façon appréciable." (2) Le Chili connait jusqu'en 1927 un régime parlementaire à l'instabilité ministérielle galopante. La dictature du général Ibanez y met fin mais devant son incapacité à régler les problèmes économiques et devant faire face aux émeutes d'ouvriers et d'étudiants, il choisit la fuite en 1931."Le 4 juin 1932, une 'République socialiste' est créée au Chili. Elle ne survivra que douze jours, mais douze jours qui seront suffisants pour éveiller chez les travailleurs chiliens la volonté du pouvoir et les convaincre de la nécessité de se doter d'une puissante organisation d'avant-garde. C'est précisément un militaire, le commodore de l'air Marmaduque Grove, qui fut le principal acteur de cette aventure. Ses positions politiques progressistes avaient rencontré un profond écho parmi les secteurs les plus avancés des forces armées chiliennes. Après l'épisode de la 'République socialiste', Marmaduque Grove prit la tête d'un vaste mouvement populaire d'où devait émerger le Parti socialiste chilien. Le coup d'Etat qui avait amené au pouvoir pour douze jours la 'République socialiste', avait ouvert des perspectives prometteuses. mais ses instigateurs surent comprendre pourquoi la défaite, faute d'enracinement dans les masses, faute d'un parti d'avant-garde, était inévitable. L'évidence de ces lacunes favorisa la constitution, le 19 avril 1933, du Parti socialiste chilien." (3) Une conspiration met fin à cette 'République socialiste' et une junte militaire arrive au pouvoir jusqu'aux élections de 1932 où Allessandri, déjà président de la République dans les années 20, triomphe à nouveau. "Comme dans de nombreux pays, un Front Populaire antifasciste voit le jour, en mars 1936, qui rassemble le parti socialiste, le parti radical et le parti communiste ; la Confédération des Travailleurs du Chili ne tarde pas à s'y joindre. Le Front Populaire obtient de nombreux élus aux législatives de 1937 et son candidat, Pedro Aguirre Cerda l'emporte sur la droite aux élections présidentielles du 25 octobre 1938." (2) Le gouvernement de Front Populaire disparaît au début des années 40 pour cause de crise interne. "Le bilan de cette expérience du Front populaire, qui dura jusqu'en 1940, reste contradictoire. Il ne fait pas de doute qu'elle a signifié pour notre peuple une avancée démocratique sans précédent dans notre histoire. C'est sous le Front Populaire chilien que furent posés les jalons pour l'industrialisation qu'a connue depuis lors notre pays. Pendant cette période également, la classe ouvrière chilienne bénéficia d'une politique sociale progressiste qui élargit considérablement ses conquêtes et ses droits." (3)

Durant la période qui va de 1927 à 1935, Pablo Neruda est successivement consul du Chili à Rangoon (Birmanie), à Ceylan, à Java, à Singapour, à Buenos Aires (Argentine) - où il rencontre Federico Garcia Lorca qui réside d'octobre 1933 à mars 1934 à l'hôtel Castelar, chambre 704 -, à Barcelone puis à Madrid. "A peine arrivé à Madrid, et devenu comme par enchantement consul du Chili dans la capitale espagnole, je connus tous les amis de Garcia Lorca et de Rafael Alberti. Ils étaient nombreux. Quelques jours plus tard, j'étais un poète de plus parmi les poètes espagnols. Ce qui ne nous empêchait pas, Espagnols et Américain, d'être différents. Cette différence, naturelle, entre nous, les uns l'affichent avec orgueil et les autres, par erreur." (4)

(1) Extrait de Histoire (Les pierres du Chili), Pablo Neruda.

(2) Histoire de l'Amérique hispanique de Bolivar à nos jours, Charles Lancha (L'Haramattan, 2003).

(3) Chili : les raisons d'une défaite, Carlos Altamirano (Flammarion, 1979).

(4) J'avoue que j'ai vécu, Pablo Neruda (Editions Gallimard, 1975).

Photo : à Barcelone où Pablo Neruda fut nommé consul en 1934.

L'Espagne de 1931 à Pablo Neruda (1/5)
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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 08:53

L'espace Ecoiffier d'Alenya (Pyrénées-Orientales) accueillera dimanche 21 avril à 17 heures l'Ensemble Saurimonda dans le cadre de la Sant Jordi et du festival Paroles vives. Créé par Michel Maldonado et Gisela Bellsolà, cet ensemble interprétera un florilège des cent plus belles chansons populaires de la Catalogne qui ont fait partie du quotidien des anciens à l'époque où l'on chantait lors des veillées et au cours de la journée en travaillant. Ces cent plus belles chansons réunissent les drames les plus poignants, les histoires les plus étranges où le surnaturel côtoie la vie de tous les jours avec des mélodies dignes de grands compositeurs.

Michel Maldonado est contrebassiste et continuiste dans différentes formations : l'orchestre des Champs-Elysées dirigé par Philippe Herreweghe, l'ensemble Jacques Moderne de Tours, ainsi que Les Eléments de Toulouse dirigé par Joël Suhubiette. Pour la musique du 20ème siècle, Solars Vortices, Musique Oblique et l'ensemble Ader. Il travaille également avec Jean-Claude Malgoire, René Jacob et Marc Minkowski. Il s'est produit en soliste au festival de Saintes, au Festival estival de Paris, au Festival d'Octobre en Normandie, à Stavelot en Belgique... Spécialiste de musique ancienne, il dirige ses recherches vers la musique médiévale. A la vièle d'arc, il interprète la musique des troubadours sous la voix de Gisela Bellsolà. Il a composé pour cette dernière Bikini el Foc dels Oceans. Il fait partie de l'ensemble baroque de Perpignan La Fidelissima (créé en 1994) qui aborde des oeuvres de musique de chambre et des oeuvres orchestrales à grand effectif, apportant à l'interprétation des répertoires des 17ème, 18ème et 19ème siècles, un caractère éminemment latin, rigoureux et chaleureux à la fois, une lecture vivifiante et sans tabou qui impose tranquillement un nouveau style. Au coeur de cet ensemble, avec les continuistes Carole Parer et Joël Pons, Michel Maldonado invite des artistes pour partager sa passion de la musique ancienne sur instruments d'époque. Tous ces musiciens se produisient au sein des plus grands ensembles européens et allient avec bonheur implantation et carrière internationale. Michel Maldonado est aussi le directeur du festival Les Nits de canço i de musica d'Eus.

Entrée : 10 euros ; tarif réduit : 6 euros.

Gratuit pour les moins de 14 ans.

Renseignements complémentaires concernant ce spectacle sur www.alenya.fr

Photo : Michel Maldonado à la contrebasse (cathédrale de Perpignan le 21 mars 2013).

Michel Maldonado et l'Ensemble Saurimonda à Alenya le dimanche 21 avril 2013
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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 09:32

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La Sant Jordi annonce l'arrivée des beaux jours, ce renouveau qu'est la saison du printemps. A Perpignan, la Sant Jordi sera fêtée partout en ville entre le 18 et le 27 avril :

 

- Ce soir (jeudi 18 avril) à 18 heures à la chapelle du Tiers Ordre (place de la Révolution française), vernissage de l'exposition de peintures 30 anys - Retrospectiva Lleixà a Perpinyà : Peindre, transformer et manipuler les éléments et objets du quotidien pour les amener au-delà du raisonnement logique, tel est le propos de Daniel Lleixà i Borràs, artiste de l'Empordà à l'oeuvre onirique et multiforme.

- Demain vendredi 19 avril à 18 heures, toujours à la Chapelle du Tiers ordre : conférence sur Sant Jordi par Elisabeth Doumeyrou, spécialiste du Moyen Age, directrice du Patrimoine historique et de l'Archéologie de la Ville de Perpignan

 

- Samedi 20 et dimanche 21 avril : Rencontre avec des auteurs sur place Cassanyes (animation, musique et onze auteurs en dédicace).

 

- Samedi 20 dès 9 heures, marché du livre ancien place Gambetta et sur le quai Vauban, rambla du livre de 10 heures à 19 heures (stands de livres proposés par des auteurs, éditeurs et libraires).

A 11 heures dans le patio de l'Hôtel de ville : bénédiction des roses et dégustation de coques de Sant Jordi avec la participation des Gegants de Perpinyà et de l'ensemble musical Garnatxa Negra, puis coup d'envoi du parcours des patios et fontaines fleuris.

A 16h30 à la librairie Torcatis (rue Mailly) : débat animé par Nicolas Caudeville avec Véronique Ducros, directrice des éditions "Au-delà du raisonnable" et trois de ses auteurs.

 

- Mardi 23 avril de 11 heures à 19 heures : El Centre del Mon du livre - 1ère édition. 33 auteurs seront en dédicace, 13 éditeurs seront présents et des causeries avec des écrivains auront lieu toutes les 30 minutes entre 14 et 19 heures. (Journée organisée par le CML et El Centre del Mon)

 

- Vendredi 26 avril à partir de 17 heures sur le parvis du Théâtre de l'Archipel : Sardanes avec la Cobla Mil.lenària et La Principal de la Bisbal.

 

- Samedi 27 : Marché aux fleurs, vente de tableaux et de sculptures, vide-bibliothèque avec l'association des commerçants du quartier de la cathédrale et celle de la rue de l'Argenterie.

 

 

 

 

 

Photo : Sant Jordi, la fête du livre et de la rose.

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 08:18

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Castillet, Palais des Rois de Majorque, Cathédrale Saint-Jean, quais sur la Basse : Venez flâner à Perpignan, ville d'art, d'histoire et de culture(s).

 

Perpignan est un joyau : Gemme Perpignan.

 

    24-juin-2012-PERPIGNAN-Quai-Vauban-ville-d-art-et-d-histoir.JPG

 

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 07:35

-21-photos philippe route du blues[1]

 

 

Le français à bout de souffle, dénaturé, moribond... tel est le thème qui revient comme un marronnier avant chaque sommet de la francophonie. Doublée par l'anglais, idiome plus souple dont les mots courts peuvent aisément remplacer les substantifs français, la langue de Molière vivrait ses dernières décennies. "Dans mille ans, peut-être, le français ne sera qu'une langue morte, mais pour l'instant, il vit encore", disait Antonine Maillet (Prix Goncourt 1979) au journal Le Figaro du 14 octobre 1999.

 

Et pourtant...! "Cette période qui suit la fin de la Première Guerre mondiale a été marquée, en Louisiane, par un événement considérable et consternant : l'interdiction faite, en 1921, de parler français dans les écoles. (...) L'interdiction a pris effet dans les écoles publiques et paroissiales (c'est-à-dire ici, dans les écoles qui dépendaient de l'administration laïque de la paroisse - on n'a pas oublié que, dans notre Louisiane, une paroisse est un comté, l'équivalent de la commune en France). Quelle tristesse ! Car ce sont certains de nos maîtres qui prirent à coeur d'appliquer la loi, non pas des maîtres de langue anglaise. La trahison venait donc d'éléments honteux de mon peuple, qui sont à l'origine de la quasi-disparition du français écrit et lu en Louisiane. Si les Acadiens parlent encore français aujourd'hui, rares, en revanche, ceux qui le lisent et, plus encore, ceux qui l'écrivent.(...) Car cette loi et (car la loi est toujours le fruit d'un état d'esprit...) pourquoi cet état d'esprit ? C'est que, sans que nous en prenions conscience, la Louisiane était en train de changer. Les Américains commençaient à arriver, chez nous, de plus en plus nombreux. Les Américains, c'est-à-dire les étrangers." (*) "La langue française est-elle sérieusement menacée ?", s'interrogeait Jean-Marie Rouart de l'Académie française dans le journal Le Figaro daté du 14 octobre 1999. "Outre que ce français est menacé de l'extérieur par l'influence dominante de l'anglais, qui exporte ses tournures et a créé ce qu'on a appelé le franglais, la langue est menacée de l'intérieur par le renouveau des langues régionales que les Européens ont décidé, on ne sait trop pourquoi, de réanimer et même de ressusciter."

 

Des émissions dans la langue nationale présentées par des journalistes sans accent apparent, telle est la stratégie qui a tué les langues de chez nous. "Un peu plus tard, la télévision s'est introduite dans les foyers, une télévison en anglais, faut-il le préciser. Quelques rares commentateurs politiques donnaient et analysaient, pendant de maigres minutes, les nouvelles en français. (...) Ce n'était, hélas, qu'une goutte d'eau dans la mer." (*) "Car le grand renfort linguistique, le grand fer à repasser les phrases (et,ce faisant, les mentalités et les originalités) a été la radio, puis la télévision. Plus besoins d'interdits administratifs, le micro sous toutes ses formes a aboli les pratiques particulières", constatait Eric Ollivier (Le Figaro, 25 août 1999).

 

"Sans l'école, le français est foutu", affirment des affiches éditées par le CODOFIL en Louisiane. "En 1932, les enfants le parlaient encore bien. Mes élèves à Saint-Martinville, avaient entre quinze et dix-sept ans. (...) En 1935 et 1936, soit trois ou quatre ans plus tard, j'ai découvert qu'ils ne me suivaient plus et j'ai compris, moi, que la langue de mon peuple était fichue dans les lycées si on ne l'apprenait pas aux enfants dans les classes élémentaires." (*) :  "Bonjour. Aux études je passe les écrit le moi prochains. Se plutôt bien. (...) Voila mais motivation de me donne a font tout les jours dans le boulot. (...) Si vous connaissez des gens suceptible d'être intéresser je suis preneur. (...) Alors venait nous montre vos talents de chanteur. On ne là pour s'amuse et passe une super soirée. (...) Sa serait avec plaisir, sa serai bien." peut-on lire dans des commentaires sur Facebook.

 

"La Charte, en tout cas, ne fait courir aucun risque à notre langue nationale. Les engagements du gouvernement ne mettent pas en cause sa place exceptionnelle, sur laquelle tous les Français sont d'accord. Elle est et restera la langue exclusive de l'Etat et des services publics ; elle est et restera l'unique langue obligatoire dans l'enseignement, la justice, l'administration ; elle est et restera la seule langue de France ayant une réalité politique quand les autres n'ont et n'auront de réalité que culturelle. On ne se mariera pas en basque, on ne plaidera pas en breton, on ne légiférera pas en picard...", écrivait Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication du gouvernement Jospin, dans le journal Le Monde daté du 31 juillet 1999. Alors menacé le français ?    

 

 

(*) Moi, Jeanne Castille, de Louisiane (Luneau Ascot Editeurs, 1982). 

 

 

 Illustration ci-dessus : "I must not speak French."

 

 

 

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 10:19

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Le catalan : une langue menacée ? et les objectifs de la mairie de Perpignan pour la culture(s).

 

 

Samedi 13 avril 2013 était une journée importante pour Perpignan, pour sa vie culturelle et le devenir de la langue catalane. Le matin, à partir de 10 heures à la salle des Libertés, étaient présentés les objectifs de la mairie pour que la culture respire plus librement et pour mieux faire connaître l'offre culturelle de la ville. Comme on entend souvent qu'il ne se passe rien à Perpignan (!) alors que manifestations, conférences, vernissages, concerts, etc se bousculent aux pages des guides d'information qu'ils soient "Cult" ou "Agenda", il est temps de réinventer le fonctionnement de l'offre culturelle qui sont une chance et un défi pour "l'autre cité catalane".

 

Les différents intervenants qui se sont succédé devant une salle comble (blindée diraient les d'jeuns) ont tour à tour fait part de leurs idées pour développer l'offre et la communication de la culture(s) avec un 's' car la culture est multiple :

- Perpignan est riche d'un patrimoine (qu'il faut déclarer aujourd'hui ! ) qui pourrait être mieux exploité et qui devrait attirer encore plus de touristes. Il est envisagé de créer des sons et lumières, un parcours historique à travers la ville, d'améliorer la signalétique des monuments, de créer une biennale de sculptures, de remettre en valeur le Campo Santo et l'église des Carmes, de mettre en place un plan lumière pour mettre en relief by night (ou de nit) les principaux monuments.

- L'objectif est aussi de mettre la culture et les publics en mouvement avec un "Pass" incitant à plus de curiosité, la mise en place d'un plan jeunesse - car si on va au musée dans son enfance, on y revient toute sa vie - un document explicatif unique et simple pour les parents, un forum annuel destiné aux professionnels de l'enfance, un espace/parcours pour les enfants dans les expositions, un espace d'affichage pour les enfants (sur un des murs du théâtre de l'Archipel), développer l'accès aux livres (car lire délivre), créer un site internet qui donne une vision globale de tout ce qui a été expliqué plus haut. 

- Renforcer les synergies avec un projet fédérateur au service de Perpignan et de son identité, donner à la ville une couleur méditerranéenne, revoir la thématique des Jeudis de Perpignan (dont on fêtera cette année le 20ème anniversaire), organiser un festival des idées pour lancer toutes les programmations qui auront été décidées, encourager et soutenir les artistes locaux, redonner au théâtre municipal ses lettres de noblesse, consacrer un lieu à la danse sous toutes ses formes.

- Communiquer mieux pour donner une image moderne de la ville au niveau national et à l'international. Une adresse mail est disponible pour plus de renseignements : perpignanlacultures@gmail.com

 

La ville souhaite aussi lier des événements culturels à des lieux ancrés dans l'identité catalane. Et l'identité ne passe-t-elle pas par la langue ? L'après-midi, à partir de 14 heures dans différents points de la ville, était organisée la "Potonejada pel català", grande embrassade avec la langue et pour la défense de la langue catalane menacée dans les Pyrénées-Orientales, région que l'on appelle aussi Catalogne-Nord. Si la non-signature par la France de la Charte européenne des langues régionales a été évoquée durant la réunion du matin à la salle des Libertés, elle l'a été encore plus dans les rues de Perpignan au cours de l'après-midi. Des milliers de personnes ont pu aller et venir du Castillet à la place de la République via la place Arago et celle de la Loge, pour écouter des chanteurs, des discours en faveur de la défense de la langue et danser la sardane. Organisée par le collectif "2 d'abril de 1700" (date à laquelle le roi Louis XIV a promulgué son interdiction officielle de la langue catalane dans le Roussillon), cette manifestation qui s'est déroulée sereinement visait à faire prendre conscience que les langues régionales et pas seulement la catalane sont menacées en France car comme le stipule l'article 2 de la Constitution de la Vème République : "La langue de la République est le français." Ces langues n'ont donc aucun statut légal et sont enseignées selon le bon vouloir de quelques personnes et des subventions qu'on veut bien leur attribuer. Il n'y a côté Nord de la Catalogne, aucun journal écrit en catalan, ni aucun programme TV de longue durée (comprenez durant plusieurs heures par jour) et pire, si la chaîne Sud-Catalane 3/24 - www.324.cat  - donne le temps qu'il fait à Perpignan (en temps réel), aucune chaîne française ne donne la météo de Figueres ou Girona !!!  Seule l'antenne "Arrels" (*) est une station de radio entièrement vouée au catalan.  La Charte européenne pour les langues régionales a été rejetée par la France via son Conseil Constitutionnel au motif qu'elle est contraire à l'article cité plus haut. "Je ne désapprouve en aucun cas le développement de tout enseignement des langues régionales, mais je suis convaincu que la Charte européenne ainsi présentée est un obstacle à l'unicité de la Farnce et à l'indivisibilité de la République, en ce qu'elle confère des 'droits spécifiques' à des groupes de locuteurs sur le territoire français", écrivait le député RPR du Loiret Xavier Deniau dans Le Figaro daté du 19 octobre 1999. Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication du gouvernement Jospin, écrivait dans Le Monde daté du 31 juillet 1999 : "Feindre de croire que la ratification de la Charte mettrait chaque langue de France en position de régner sur une région à la façon dont le français le fait sur la France relève soit de la mauvaise foi, soit d'une totale ignorance et des engagements de la France et de la réalité des langues de notre pays. (...) Pourquoi donc la charte ? Parce que le patrimoine linguistique national, en métropole et outre-mer, est en danger. Enfants oubliés, négligés, rejetés par la mère patrie, les langues de France ont besoin pour continuer à vivre de plus qu'une simple tolérance : d'une reconnaissance." Beaucoup de chemin reste donc encore à parcourir, ce qui laisse la voie libre à bien d'autres potonejadas pour (avec) la langue !

 

 

 

(*) 95.0 FM à Perpignan.

 

 

Photo : Vénus à sang et à or (par Aristide Maillol).

 

 

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 08:52

 

 

 

L'association des Amis d'Alain Marinaro reçoit Dimitri Bouclier, un accordéoniste de 23 ans, champion du monde junior en 2005 à La Bourboule, champion du monde sénior en 2008 à Sarajevo. La perfection de son jeu et son charisme lui valent de se produire en concert dans toute l'Europe. Il est engagé aux Etats-Unis par l'ancien agent artistique de Rostropovitch, Yo-Yo Ma et Sokolov. Quelque soit votre âge, ne le ratez pas dans l'extraordinaire duo qu'il forme avec son frère aîné, le violoniste Julien Bouclier, duo qui a remporté en 2009 le premier prix au Concours international de Roubaix.

 

Vous pourrez l'écouter le jeudi 18 avril 2013 à 17 heures à l'ermitage de Saint-Ferréol de Céret (10 euros et verre de l'amitié à la fin de la représentation) et le samedi 20 avril à 17 heures à la salle Buisson d'Argelès-sur-Mer (5 euros et verre de l'amitié après la représentation).

 

Plus de renseignements au 04 68 89 65 96 

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