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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 10:08

 

 

Une petite parenthèse en catalan vous sera proposée le samedi 6 octobre de 14 heures 30 à 16 heures sur la base d'une conversation faite à partir d'un article de presse. Cette animation est ouverte aux adultes ayant quelques notions de catalan et surtout envie de le parler. L'atelier commencera par la lecture d'un article d'actualité extrait d'une revue de la médiathèque dont le thème peut être très divers (cuisine, histoire, patrimoine, musique, actualité...). Cette petite lecture donnera ensuite lieu à une conversation.

 

Médiathèque de Perpignan, 15 rue Emile Zola.

Tél : 04 68 66 30 22

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 17:10

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La Médiathèque de Perpignan propose le vendredi 5 octobre 2012 à partir de 18 heures une rencontre avec Nicolas Berjoan, autour de son ouvrage L'identité du Roussillon, penser un pays catalan à l'âge des nations (1780-2000).

 

Comment et pourquoi les Catalans du Roussillon en sont-ils venus à se dire Français ? Comment ont-ils perçu les mutations culturelles qui ont accompagné le processus de nationalisation depuis la toute fin du 18ème siècle ? Comment ont-ils appréhendé l'apparition du nationalisme catalan au sud de la frontière à partir des années 1880 ? Pour répondre à ces questions ce livre rend la parole aux Roussillonnais qui ont cherché à définir l'identité nord-catalane, de Joseph Barthélémy Carrère à Michel Brunet, en passant par François Jaubert de Passa, Jean Amade, Llorenç Planes ou Alicia Marcet.

Ce faisant, il ne découvre pas une série de lamentations passéistes ou de revendications pricocholines, mais l'effort de compréhension réalisé par les intellectuels d'un petit peuple qui s'interroge sur son devenir. Et c'est à une réflexion universelle sur l'identité, la culture, le pouvoir, qu'il invite le lecteur à partir de sa matière catalane. 

Nicoals Berjoan, docteur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et agrégé d'histoire, enseigne actuellement à l'université de Provence. Spécialiste des nationalismes périphériques et des mouvements régionalistes, il s'intéresse particulièrement aux réactions qu'ont suscité les processus de nationalisation français et espagnol dans les pays catalans. Le livre de Nicolas Berjoan a reçu le Prix Méditerranée Roussillon 2012.

 

(Du Zoom, programme culturel des bibliothèques de la Ville de Perpignan, septembre - octobre 2012)

 

 

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 08:36

 

 

Point de rendez-vous de tous les passionnés de musique et de bande dessinée avec une cinquantaine d'exposants de vinyles et une dizaine de stands de bande dessinée, ce festival est l'une des plus grandes foires euro-méditerranéennes du disque avec près de 4 000 visiteurs attendus.

Ce festival se tiendra les samedi 29 et dimanche 30 septembre 2012 à l'église des Dominicains, rue Rabelais à Perpignan (Pyrénées-Orientales) de 11 heures à 19 heures.

A partir de 15h30, séances de dédicaces à la chapelle du Tiers ordre.

Animation musicale avec DJ Fast Eddy tout le week-end. Expositions la Gazette du Rock "Disque et BD" par Manuel Decker et Scooters 60's par l'association Palmarium Scooter Club.

Entrée : 3 euros.

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 09:54

Eglise-St-Thomas-Llupia.JPG 

En 1998, le Centre de Conservation et de restauration du Patrimoine (CCRP) du Conseil général des Pyrénées-Orientales est sollicité afin d'effectuer un traitement de nettoyage et de conservation sur le retable baroque du maître-autel de l'église paroissiale Saint-Thomas de Llupia, près de Thuir. Lors de l'intervention du CCRP, le prêtre desservant souhaita que l'autel maçonné, édifié en 1886, soit réduit en profondeur afin de laisser plus d'espace pour la liturgie. C'est à l'occasion du dégagement de cet autel qu'eut lieu la découverte. Derrière l'autel, en partie enterré par des comblements, apparu un panneau badigeonné de gris. Deux fenêtres de dégagement furent pratiquées, mettant à jour une partie de visage et une main. La technique et le style firent immédiatement penser à une peinture du XVIème siècle. Au total, cinq panneaux, datant du début du XVIème siècle, furent retrouvés dans différents endroits du retable.

En Roussillon, la mode des retables baroques a provoqué, dès le mileu du XVIème siècle, dans de nombreuses églises, le démantèlement ou la destruction des retables antérieurs. Dans l'église de Llupia, cet engouement pour le nouveau style apparut dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, conduisant à un ré-aménagement du choeur. A cette occasion, le retable Renaissance de Llupia fut démembré et remplacé par un retable baroque.

En 1886, à l'occasion des travaux dans le choeur de l'église, ces panneaux peints furent sciés, badigeonnés et réemployés pour réparer le retable. Le panneau de l'Indécrudilité de saint Thomas fut restauré et encadré.

Ce qui rend cette découverte exceptionnelle, c'est aussi le fait que ces panneaux représentent, pour partie, les rares scènes peintes, connues au monde, de la légende de saint Thomas.

L'étude technique et stylistique de ces panneaux a permis d'identifier un nouveau peintre -le Maître de Llupia- auquel il est proposé d'attribuer d'autres oeuvres à Argelès-sur-Mer et Passa. Cet artiste, de culture flamande ou germanique, a pu faire partie d'un groupe de peintres nordiques venus s'installer en Catalogne au début du XVIème siècle.

 

L'exposition est visible à la Chapelle Notre-Dame des Anges, 32 rue Foch à Perpignan, du mardi au samedi de 9h à 12h30 et de 13h15 à 17h. Des visites commentées sont proposées les mardis, mercredis et jeudis de 15 heures à 17 heures, les premiers vendredis du mois de 16h30 à 19h30 et les samedis de 14h à 17h. Un cycle de conférences sera aussi proposé du 29 septembre 2012 au 26 janvier 2013. La première conférence aura lieu le samedi 29 septembre à 17 heures sur le thème "l'église de Llupia, ses restaurations, XVIIIème-XXème siècles" par Marie-Hélène Sangla, docteir en histoire de l'art. 

 

 

Photo, la façade de l'église Saint-Thomas de Llupia (Pyrénées-Orientales).

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 11:52

numérisation0018La guerre de Sécession qui a commencé en 1861 mais qui menaçait de se déclarer depuis une trentaine d'années n'a pas eu que des causes liées à l'esclavage, entre des Etats esclavagistes et des Etats abolitionnistes. Des raisons économiques (libre-échange, barrières douanières, etc.) sont aussi à l'origine de cette guerre qui fera en quatre ans un million de victimes.

 

"J'ai parlé du danger de la guerre, je dois rappeler les dangers d'une longue paix. Les Etats-Unis, depuis leur émancipation ont joui, à quelques mois près, de la tranquillité la plus profonde : tandis que cent batailles ébranlaient l'Europe, ils cultivaient leurs champs en toute sûreté. De là un débordement de population et de richesses, avec tous les inconvénients de la surabondance des richesses et des populations. (...) L'esprit mercantile commence à les envahir ; l'intérêt devient chez eux le vice national. Déjà, le jeu des banques des divers Etats s'entrave, et des banqueroutes menacent la fortune commune." (1)

A partir des années 1830, "l'économie prend une expansion considérable avec la naissance de : la Pontchartrain Railroad Co ; la Banque des Citoyens, dont le capital est de 12 000 000$ ; la Banque du Commerce, 3 000 000$ de capital ; la Banque des Artisans et des Commerçants, 2 000 000$ de capital. Il est à noter que cette prospérité est fondée sur la papier-monnaie, sur lequel l'Etat de Louisiane n'impose pas de restrictions précises. Ainsi les profits de ces banques se chiffrent à 19 000 000$ pour l'année courante. (...) Toutefois, la Louisiane qui ne contrôle pas ou peu les flots de capitaux se trouve assujettie à une inflation incroyable, allant de 100 % à 500 %. Des propriétés foncières évaluées à 50 000$ en 1829, passent à 500 000$ durant cette année 1830. Malgré les récriminations des citoyens sensés, la Législature laisse ce libéralisme donner libre cours à des spéculations plus ou moins frauduleuses. (...) 1831 : L'inflation se poursuit avec la crétion de nouvelles banques : la Banque du Canal, 4 000 000$ de capital ; la Banque de la Cité, 2 000 000$ de capital ; enfin naît la Société de chemins de fer de l'Ouest-Feliciana." (2)

"De plus, il est difficile de créer une patrie parmi des Etats qui n'ont aucune communauté de religion et d'intérêts, qui, sortis de diverses sources en des temps divers, vivent sur un sol différent et sous un différend soleil. (...) Combien faudra-t-il de siècles pour rendre ces éléments homogènes ? (...) Placé sur la route des océans, à la tête des opinions progressives aussi neuves que son pays, l'Américain sembleavoir reçu de Colomb plutôt la mission de découvrir d'autres univers que de les créer." (1)

"1830 : Les législateurs de la Louisiane, se prévalant d'une certaine autonomie (?), adressent un message de félicitations au duc d'Orléans qui est devenu, en France, le roi Louis-Philippe Ier, à la chute de Charles X. Ces initiatives internationales de la part de la Louisiane ne sont pas prisées de Washington qui adresse une semonce à la Législature de l'Etat." (2)

Y a-t-il une relation de cause à effet ? Dix-huit mois après la parution d'un article clairement abolitionniste dans un journal de Boston, une révolte éclate en Virginie. "En Virgine, sous la conduite de Nat Turner (1800-1831), 70 esclaves se révoltent. Au mois d'août, la révolte est matée par les blancs, et une centaine de noirs sont massacrés, à la suite de procès sommaires. Cet Etat décrète également des lois contre l'éducation des esclaves." (2) "Les Damvilliers n'avaient pas encore quitté Bagatelle, quand on avait appris par le détail la rébellion de Nat Turner, un esclave marron qui, ayant levé une bande de ses semblables en Virginie, avait assassiné cinquante-sept Blancs, le 22 août 1831. Les révoltés avaient été capturés et pendus, mais, en Virginie et dans tout le Sud, les planteurs avaient mesuré les risques qu'ils couraient, eux et leur famille." (3)

 

 

(1) Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand.

(2) La Louisiane créole littéraire, politique et sociale (1762-1900), Réginald Hamel (Editions Leméac Inc., 1984).

(3) Louisiane, Maurice Denuzière (JC Lattès, 1977).

 

Photo, la Nouvelle-Orléans qui sera reprise par les Nordistes dès 1862. 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 14:37

 

 

numérisation0002Hormis la carte postale qu'il nous offre d'une Louisiane grandeur nature qui s'étendait, avant 1803, de l'actuelle frontière avec le Canada jusqu'au golfe du Mexique, François René de Chateaubriand (1768-1848), qui séjourna aux Etats-Unis du 10 juillet au 10 décembre 1791, nous donne à lire des pages plus sombres, fruit de sa réflexion sur la création de ce pays et sur sa politique intérieure. Dans Mémoires d'outre-tombe (1841), il pressent que les Etats-Unis se diviseront un jour et que les Etats qui auront rompu l'Union seront réduits par les armes. Les événements, à partir de 1830, qui se produisent avant la parution de Mémoires d'outre-tombe  et qui conduiront à la guerre de Sécession (1861-1865) donnent raison à l'auteur d'Atala qui fut aussi ambassadeur à Berlin, à Londres et qui fut ministre des Affaires étrangères : "Mais l'Amérique conservera-t-elle la forme de son gouvernement ? Les Etats ne se diviseront-ils pas ? Un député de la Virginie n'a-t-il pas déjà soutenu la thèse de la liberté antique avec des esclaves, résultat du paganisme, contre un député du Massachusetts, défendant la cause de la liberté moderne sans esclaves, telle que le christianisme l'a faite ? Les Etats du nord et du midi ne sont-ils pas opposés d'esprit et d'intérêts ? (...) Chacun le sait : ces Etats rompant l'union, les réduira-t-on par les armes ? Alors, quel ferment d'inimitiés répandu dans le corps social ! Les Etats dissidents maintiendront-ils leur indépendance ? Alors, quelles discordes n'éclateront pas parmi ces Etats émancipés ! (...) Le Kentucky, peuplé d'une race d'hommes plus rustique, plus hardie et plus militaire, semblerait destiné à devenir l'Etat conquérant. Dans cet Etat qui dévoierait les autres, le pouvoir d'un seul ne tarderait pas à s'élever sur la ruine du pouvoir de tous." (1)

En 1820, est établi ce que l'on a appelé le Compromis du Missouri (Etat entré dans l'Union le 10 août 1821) : Ce territoire va devenir un Etat esclavagiste, mais l'exclavage est dorénavant prohibé dans les territoires de l'Ouest au nord de 36° 30' de latitude. "Des compromis purent, un temps, concilier les points de vue et ajourner le conflit. Un premier compromis, dit du Missouri, en 1820, compensa l'admission du Missouri, Etat à esclaves, par celle du Maine : à l'avenir, une limite fixée au 36° ,30 de latitude séparerait les deux groupes, la liberté de la servitude. Les pouvoirs veillèrent soigneusement à maintenir l'équilibre : les Etats entraient par couples dans l'Union, un Etat libre faisant contrepoids à un Etat esclavagiste et réciproquement. Mais la croissance rapide de l'Union dérangea ces savantes combinaisons : que serait le statut des territoires cédés par le Mexique et dont une bonne partie était située au sud du fatidique parallèle ?" (2) Le Missouri, Etat esclavagiste, entre dans l'Union (10 août 1821) "mais aussitôt on avait créé, comme pour maintenir au Sénat un équilibre dans la représentation de tendances opposées, et ce avec des comtés arbitrairement détachés du Massachusetts, l'Etat du Maine, non esclavagiste". (3) (15 mars 1820) En 1830, c'est l'échec de la tentative de sécession de la Caroline du Sud. "Au commencement de l'année 1831, un événement mis le Sud en effervescence. Dans son premier numéro, un nouveau journal de Boston, ayant pour titre The Liberator, publia un article de son fondateur, William Lloyd Garrisson, qui constituait, d'après les planteurs, une véritable déclaration de guerre contre l'esclavagisme. Le journaliste, un modeste imprimeur de vingt-six ans, s'en prenait avec une vigueur inconnue jusque-là, non seulement aux propriétaires d'esclaves, qu'il traitait de tortionnaires, mais à la Constitution des Etats-Unis, qualifiée de "contrat avec Satan" parce qu'elle tolérait une pratique jugée par lui  déshonorante." (3)

 

 

 

(1) Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand (Livre VIII, chapitre 6). 

(2) Histoire des Etats-Unis, René Rémond (Que sais-Je n° 38 - PUF, 1959).

(3) Louisiane, Maurice Denuzière (JC Lattès, 1977).

 

 

Photo, la Louisiane entrée dans l'Union en 1812 s'en détache en 1860.    

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 08:50

 

 

Le réalisation de The Misfits marque la fin de la relation entre Marilyn Monroe et Arthur Miller qui vit désormais avec Ingeborg Morath, photographe de l'agence Magnum venue dans le Nevada pour couvrir le tournage du film de John Huston. Ils se marient le 17 février 1962, six mois avant la mort de Marilyn Monroe à Los Angeles, au moment où Miller écrit une nouvelle pièce intitulée After the fall (Après la chute), dont la première mondiale eut lieu en janvier 1964. "Le 5 septembre, Miller écriit à Kazan : "Marilyn est morte le lendemain du jour où j'ai décidé que Maggie devait mourir dans la pièce." (1) "Jamais aucune oeuvre n'a demandé à Miller autant de travail. Pour un manuscrit de 180 pages, il a dû noircir en deux ans, plus de 5 000 feuillets. Il écrivit "Après la chute" dans sa maison de campagne à Rosburry, au coeur du Connecticut, entre sa femme Inge et sa petite fille Rebecca âgée de quinze mois. Lorsqu'il était devant sa machine à écrire, Inge allait se réfugier au fond de la chambre noire qu'Arthur, excellent charpentier, lui a construite de ses propres mains. Les tâches quotidiennes achevées, les deux époux se retrouvaient et allaient ensemble, soit pêcher la truite dans un ruisseau voisin, soit couper du bois dans le parc." (2) Mort d'un commis-voyageur et Après la chute "se ressemblent aussi par leur souci commun de déterminer les chances pour un homme de contrôler sa vie - ou comme l'a dit Miller ailleurs, "comment faire de ce monde hostile un foyer, pour que nous puissions vivre avec ce que nous en avons fait" (...) Sous son apparence la plus simple, Après la chute décrit les efforts d'un homme pour devenir un être humain. Quentin craint de ne pas pouvoir aimer. C'est là que commence et s'achève la pièce, avec l'impératif de prendre soin non pas seulement de tout le monde, mais de quelqu'un. Bref de l'autre. La conception de la pièce comme "géographie mentale", libre dans sa forme (mais non dépourvue de forme), avait été choisie parmi des versions innombrables et les milliers de pages de la "Troisième Pièce". (1) "Les amateurs de théâtre enfin se réjouirent. "Après la chute" rompait un silence de neuf ans." (2) Lorsque la pièce est créée à New York le 23 janvier 1964, les spectateurs croient revoir Marilyn sous les traits de Barbara Loden. "Ce n'était pas seulement la coiffure. Indubitablement, Kazan fit jouer Barbara Loden comme Marilyn : elle murmurait comme Marilyn, elle roucoulait comme Marilyn, elle bougeait comme Marilyn. Miller devait insister fortement par la suite en disant : "Honnêtement, il ne m'est jamais venu à l'esprit qu'on était à la recherche d'une ressemblance absolue ou qu'elle sautait aux yeux du public, parce que je n'en voyais aucune." (1) "Telle est la pièce que nous allons voir à Paris, pièce cruelle, impudique même, qui fait mal parfois à entendre, mais oeuvre d'importance parce que dépassant le cas particulier pour atteindre le général et traitant un des sujets les plus graves de notre époque : notre responsabilité face aux autres. (...) Marilyn Monroe, dans quelques semaines, va revivre parmi nous sous les traits d'Annie Girardot." (2)

 

Le Lucernaire (53 rue Notre-Dame-des-Champs, Paris 6ème) donne actuellement une pièce intitulée Marilyn Monroe - Entretiens de Michel Schneider avec Stéphanie Marc et Cécile Marc : "Marilyn Monroe, seule, assise à un bureau, coiffée d'une perruque noire. Elle fait face à son analyste. Elle raconte par bribes la solitude, l'abandon, la peur, la déchéance avec une incroyable lucidité. Le cinéma, sa mère, son enfance et ceux qui n'ont pas su l'aimer. Une main qui hésite, un sourire qui revient comme pour excuser les mots, la lumière qui s'éteint, se rallume, un dernier souffle. Loin des draps de satin et du N°5." (3)          

 

 

(1) Arthur Miller, Martin Gottfried (Grandes Biographies Flammarion, 2005).

(2) Marilyn va hanter Paris, Guillaume Hanoteau (Paris Match, 26 septembre 1964).

(3) l'officiel des spectacles, 5 septembre 2012.   

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 08:40

 

 

Ce soir (mardi 18 septembre 2012) à partir de 19 heures, l'Institut Jean Vigo de Perpignan programme le dernier film de Marilyn Monroe et de Clark Gable, réalisé par John Huston sur un scénario d'Arthur Miller : The Misfits (les Désaxés).

 

"On ne peut voir The Misfits sans émotion. Il s'agit du dernier film achevé de Marilyn Monroe, qui retrouvait le réalisateur de ses véritables débuts à l'écran. Pour la première fois, l'actrice a un rôle spécialement écrit pour elle par son mari Arthur Miller, dont elle s'apprête à se séparer." (1) Marilyn Monroe retrouvait en effet celui qui l'avait fait jouer dix ans auparavant (en 1950) dans The Asphalt Jungle (Quand la ville dort). "Ce film sonne le glas d'une certaine idée de l'Amérique et de ses figures mythiques, à commencer par Clark Gable qui mourra deux jours après la première du film. Trois personnages en errance, désaxés comme le veut la version française du titre, perdus dans les espaces de la nature sauvage américaine qui a perdu  ses couleurs et son âme. John Ford est bien loin derrière et cette triste chevauchée fantastique ne se conclura que par la dérisoire mise à mort d'un jeune mustang fougueux convoyé vers l'abattoir. L'espoir vacille et les valeurs s'effondrent. Le tournage calamiteux du film l'a fait entrer dans la légende et a contribué à son succès de scandale." (2)

 

Arthur Miller (1915-2005) est né à New York. Il écrit sa première pièce dans les années 30 alors qu'il est encore étudiant à l'université du Michigan. Le 5 août 1940, il épouse Mary Slattery, étudiante en psychologie qu'il a rencontrée à l'université quatre ans plus tôt. Le couple aura deux enfants. Quelques semaines après son mariage, il embarque seul sur un cargo afin de se documenter pour l'écriture d'une nouvelle pièce dont l'action doit se situer sur un navire marchand au début de seconde guerre mondiale. The Half-Bridge, titre de cette nouvelle pièce en trois actes est "pour l'essentiel, un mélodrame sur fond de guerre ponctué de coups de pistolet. Consciemment ou pas, Miller essayait peut-être d'écrire quelque chose de plus commercial. Il avait envisagé de commencer avec le personnage principal provoquant "l'indignation du public en étant ivre et... jeté dehors". Il finit par opter pour une scène d'ouverture plus conventionnelle : après minuit, "au bout d'un quai dans le port de La Nouvelle-Orléans", d'où doit partir pour le Chili un cargo rouillé, le Bangkok Star. Alors que l'équipage remonte à bord en titubant après une nuit de beuverie, Donegal, le second, parle d'une Amérique devenue "trop petite" pour lui : "Il faut que j'aille où on a besoin de grands hommes !" Lorsqu'une femme appelée Anna Alden fait son apparition (...) elle fuit quelque chose dont on ne sait rien et elle espère pouvoir monter à bord du cargo. (...) Donegal, qui a voyagé partout, invite Anna à aller avec lui à La Nouvelle-Orléans et "à y passer la nuit à chanter, à danser et à tout se raconter à présent", au moment où tombe le rideau de premier acte." (3)

Par la suite, Arthur Miller se rend célèbre avec deux pièces : Mort d'un commis-voyageur (1949) et Les Sorcières de Salem (1952). Au début des années 50, il fait la connaissance de Marilyn Monroe (1926-1962). "Pendant que Miller écrivait Les Sorcières de Salem dans le Connecticut, Marilyn Monroe devenait une star à Hoolywood. Le jour de son vingt-sixième anniversaire, le 1er juin 1952, on annonça qu'elle partagerait avec Jane Russell la vedette de la grande comédie musicale, Les hommes préfèrent les blondes. Arthur Miller et Marilyn Monroe se marient en juin 1956. Dès l'année suivante, "Miller fit à son épouse dévastée une proposition pleine d'amour, même si elle servait un peu ses intérêts en même temps : celle de transformer son histoire de cow-boys dans le Nevada, The Misfits (Les Désaxés), en scénario pour elle. Il se mit au travail immédiatement. Le scénario donna naissance à un personnage qui était tout à fait secondaire dans la nouvelle. A peine existante, elle avait pourtant un prénom, Roslyn, qui évoquait celui de Marilyn. (...) Pour construire le personnage de Roslyn, il avait, disait-il, utilisé les dépressions, la nervosité, la paranoïa, le manque d'assurance et les accès de panique de Marilyn." (3) Le film ne sera tourné qu'en 1960, Marilyn Monroe devant jouer dans plusieurs films - comme le stipulait son contrat - comme Some like it hot (Certains l'aiment chaud) et Let's Make love (le Milliardaire).

Le tournage de The Misfits, dans le désert du Nevada à partir de juillet 1960, est épuisant pour les acteurs et pour l'équipe de tournage "par des températures allant d'un extrême à l'autre - un jour le thermomètre montait à 40° à l'ombre, le lendemain il neigeait." (4) Le nombre de prises s'intensifie (jusqu'à 64 pour une seule scène), "ses dépressions étaient accentuées par les chutes d'énergie causées par les barbituriques (...) Au bout de sept semaines sur les dix prévues pour le tournage, elle ne tenait plus debout. Son état émotionnel était précaire et sa dépendance aux barbituriques, dangereuse. Elle devenait par moment incohérente". (3) Le tournage se poursuit jusqu'en octobre  "en trois lieux, à plusieurs heures de Reno : une ville fantôme célèbre, Dayton, un lac desséché et un canyon aussi aride et aussi poussièreux que les deux autres endroits". (4) "Le film fut déclaré terminé le 4 novembre 1960 et, le lendemain, Clark Gable était victime d'une crise cardiaque. Deux semaines plus tard, il mourait d'une seconde crise, à l'âge de 59 ans (...) La première mondiale des Désaxés eut lieu au Capitol Theatre à New York le 5 février 1961." (3) C'est ce film que l'Institut Jean Vigo de Perpignan vous propose de voir ce soir à partir de 19 heures.           

 

 

 

 

Institut Jean Vigo, rue Jean Vielledent (à l'Arsenal)

66000 Perpignan

La séance : 6 euros

 

 

(1) Les génies du cinéma (Editions Atlas, 1992).

(2) L'agenda - septembre 2012 (Office du Tourisme de Perpignan).

(3) Arthur Miller, Martin Gottfried (Grandes Biographies Flammarion, 2005). 

(4) Marilyn va hanter Paris, Guillaume Hanoteau (Paris Match, 26 septembre 1964).

 

 

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 08:56

 

 

Le Conseil général des Pyrénes-Orientales et le CCRP présentent jusqu'au 2 février 2013 dans la chapelle Notre-Dame des Anges (Perpignan) une exposition d'oeuvres retrouvées et restaurées qui proviennent de l'église Saint-Thomas de Llupia. Le Conseil général des Pyrénées-Orientales est le seul en France à disposer d'un Centre de Conservation et de Restauration du Patrimoine (CCRP). Au service des communes et de leur patrimoine, il a pour objectif d'assurer la connaissance, la sauvegarde et la valorisation de milliers d'oeuvres d'art conservées dans plus de cinq cents édifices religieux, mais également du patrimoine maritime.

 

En 1998, le CCRP est sollicité pour restaurer le retable baroque du maître-autel de l'église paroissiale de Llupia. Lors de cette intervention, le prêtre souhaite que l'autel maçonné édifié à la fin du 19ème siècle, qui ne présente aucune particularité artistique, soit réduit en profondeur afin de laisser plus d'espace pour la liturgie. C'est à l'occasion du dégagement de cet autel qu'a lieu la découverte d'un panneau badigeonné de gris sur lequel deux fenêtres de dégagement ont permis de mettre à jour une partie de visage et une main dont la technique et le style firent penser à une peinture du 16ème siècle. Au total, ce sont cinq panneaux qui ont été retrouvés dans différents endroits du retable.

En Roussillon, la mode des retables baroques a provoqué, dès le milieu du 17ème siècle, dans de nombreuses églises, le démantèlement ou la destruction des retables antérieurs. Dans l'église de Llupia, cet engouement pour le nouveau style est apparu dans la seconde moitié du 18ème siècle. A cette occasion, le retable Renaissance fut démembré et remplacé par un retable baroque. En 1886, lors de travaux dans le choeur de l'église, ces panneaux peints furent sciés, badigeonnés et remplacés pour réparer le retable baroque.

Ce qui rend cette découverte exceptionnelle, c'est le fait que ces panneaux représentent, pour partie, les rares scènes peintes, connues au monde, de la légende de saint Thomas. L'étude technique et stylistique de ces panneaux a permis d'identifier un nouveau peintre - le Maître de Llupia - auquel il est proposé d'attribuer d'autres oeuvres à Argelès-sur-Mer et Passa. Cet artiste, de culture flamande ou germanique, a pu faire partie d'un groupe de peintres nordiques venus s'installer en Catalogne au début du 16ème siècle.

 

Afin de mieux faire connaître l'oeuvre de ce peintre, un cycle de conférences sera proposé entre le 29 septembre 2012 et le 26 janvier 2013. La première conférence qui aura lieu le samedi 29 septembre 2012 à 17 heures, sera dirigée par Marie-Hélène Sangla, docteur en histoire de l'art et aura pour thème "l'église de Llupia, ses restaurations, 18ème-19ème siècles".

Des visites guidées gratuites de cette exposition seront proposées chaque mardi, mercredi et jeudi à partir de 15 heures, chaque premier vendredi du mois à 16h30 et chaque samedi à 14 heures.    

 

 

 

 

Notre-Dame des Anges, 32 rue du maréchal Foch, Perpignan.

L'exposition est ouverte du mardi au samedi de 9 heures à 12 heures 30 et de 13 heures 15 à 17 heures.

Entrée gratuite.

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 12:58

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Journées du patrimoine, VISA pour l'Image, visites guidées gratuites, concerts... tel est le programme de votre week-end des 15 et 16 septembre 2012 :

 

 

Samedi 15 septembre :

 

1- De 10 heures à 18 heures, à l'occasion des 29èmes Jounées du patrimoine, Perpignan lève le voile sur un patrimoine caché, sur ce qui se trouve derrière les portes, au fond des cours, sous nos pieds, au-dessus de nos têtes, dans l'ombre et en pleine lumière. L'entrée est gratuite pour tous les sites et l'ensemble des visites. Renseignements au 04 68 66 30 30.

 

2- Toute la journée à partir de 9 heures : Inauguration de l'avenue de la gare (Perpignan). Récemment rénovée, l'avenue de la gare qui sera piétonne toute la journée du samedi 15 septembre, sera inaugurée officiellement par le conseil municipal de Perpignan. La coupure du ruban inaugural se fera à 10 heures - côté place de Catalogne -, et un défilé remontera l'avenue jusqu'à la gare pour le dévoilement de la plaque "place Salvador Dali". Un verre de l'amitié suivra l'inauguration et durant tout l'après-midi et le soir des animations auront lieu sur l'avenue.

 

3- VISA pour l'Image : 24ème Festival du Photojournalisme de Perpignan (jusqu'au 16 septembre inclus) et VISA OFF -photos dans 87 lieux en ville (jusqu'au 15 septembre inclus). Renseignements au 04 68 62 38 00.  

 

4- De 14h30 à 16 heures, Fem el café a la mediateca (cours de catalan) : Une petite parenthèse en catalan vous sera proposée sur la base d'une conversation faite à partir d'un article de presse (ouvert aux adultes ayant déjà des notions de catalan). Renseignements au 04 68 66 30 22.

 

5- A 10h30 et 15h30 au Centre d'Art Contemporain de Saint-Cyprien (le village) : Visites guidées gratuites de l'exposition de Joël Capella consacrée à Antonio Machado et Walter Benjamin.

 

6- A 18 heures, dans le patio de la Casa Xanxo (Perpignan) : concert gratuit.

 

7- A 21 heures, à Canohès : Concert du Trio Norma (piano, violon, violoncelle) à la Salle Nougaro. Au programme, Haydn, Mendelssohn et Chostakovitch. Entrée : 5 euros. Renseignements au 04 68 89 65 96.

 

 

Dimanche 16 septembre :

 

1, 3 et 5 : Mêmes activités que le samedi.

 

 

Nous vous souhaitons un beau week-end en Roussillon. Pour découvrir Perpignan et ses environs, pensez à réserver un véhicule de location par www.location-voiture-europe.com

 

 

Photo, El Centre del Mon (gare de Perpignan).

 

 

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