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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 09:04

 

 

Pierre Jonquères d'Oriola, médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952 et de Tokyo en 1964, médaille d'argent aux Jeux Olympiques en 1968 à Mexico, s'est éteint hier dans sa maison de Corneilla-del-Vercol près de Perpignan à l'âge de 91 ans. Il était le cavalier français le plus titré en saut d'obstacles.

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 10:43

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En quittant la Nationale 9 - qui va vers le Boulou puis vers le col du Perthus -, à la hauteur de Villemolaque, une route étroite et sinueuse serpente entre les vignobles et, si près de Perpignan (à peine quinze kilomètres), on se sent loin de tout. Nous sommes dans les collines des Aspres, des hauteurs desquelles descendent deux modestes rivières : la Canterrane et le Réart. Avant d'arriver à Passa (Paça en catalan), on aperçoit, à main droite, le prieuré de Monastir del Camp, ancien prieuré Sainte-Marie. Ce qui en reste est actuellement une propriété privée qui peut être visitée tous les jours moyennant un modeste droit d'entrée. (*) L'intérêt principal en est le portail et ses quatre piliers avec chapiteaux, dont l'un représenterait l'Invention de la sainte croix par sainte Hélène. Cependant une grille en fer de protection placée devant ce portail en gâche la vue. Le cloître du début du 14ème siècle est un des premiers cloîtres gothiques, encore influencés par l'art roman. C'est dans l'église attenante au cloître que s'est déroulé, hier soir à partir de 18 heures 30, un concert organisé par l'association "Les Amis d'Alain Marinaro" (voir notre article du 26 juin 2011 ). Au programme, de la musique du début du 17ème siècle, écrite par des compositeurs italiens et jouée par le trio Astrolabi, un ensemble de musique ancienne, deux hommes, une femme, un théorbe, un violon baroque, des percussions.

Asrolabi est une formation de musique qui a fait ses débuts en 2007, se spécialisant dans l'interprétation de la musique baroque du 17ème siècle, qu'elle renouvelle sans cesse par des improvisations très étudiées et ciselées, au théorbe, sorte de luth à deux manches et au son plus grave que le luth ordinaire. Cet instrument était joué par Jordi Girones, diplômé de guitare classique et d'instruments anciens à cordes pincées. Les oeuvres interprétées, dont de nombreuses chacones, danse dont le nom vient de l'espagnol chacona et formée de variations sur un court motif répété à la basse, étaient des compositions de Johannes Hieronymus Kapsberger, de Biagio Marini, de Francisco Corbetta...

Une dégustation de vins dans le cloître, offerte par des viticulteurs des environs, a suivi le spectacle.

 

(*) Le Monastir del Camp est ouvert en juillet et en août de 15 heures à 18 heures. Entrée : 4 euros pour les adultes, gratuite pour les moins de 12 ans.

Photos, cloître du Monastir del Camp et spectacle du trio Astrolabi, hier soir dans l'église de l'ancien prieuré.      

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 09:15

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Port-Vendres est un port de pêche et de commerce à deux pas de Collioure, dont il a fait partie intégrante avant d'en être détaché en 1823. Son nom viendrait de Portus Veneris (Port de Vénus), et il a été une ville romaine, où un temple à la gloire de la déesse de l'amour et de la fécondité aurait été élevé. Les fonds marins environnants regorgent d'amphores et de monnaies, quelquefois exposées à la curiosité des amateurs d'histoire ancienne. Puis l'histoire du port  s'est confondue avec celle de l'Espagne. "On sait seulement, écrit Henry Aragon dans un ouvrage paru en 1928, que les princes espagnols firent toujours grand cas de son port, dans lequel les galères royales trouvaient un bon abri." Mais, au 17ème siècle, le port s'envase, est laissé à l'abandon, et les souhaits de Sébastien le Preste de Vauban (1633-1707), maréchal de France, de fortifier ce point extrême de la frontière, vingt ans après l'annexion du Roussillon à la France par le traité des Pyrénées de 1659, n'y changeront rien. Collioure est alors le port le plus important de la côte. Seul le fanal, dont certaines parties existent encore, sera construit. Il faudra attendre les débuts du règne de Louis XVI et l'arrivée du comte de Mailly (1707-1794), superviseur envoyé par Paris pour remettre en état les infrastructures de Perpignan et de ses environs, pour qu'on s'intéresse de nouveau à ce port et qu'on lui redonne vie et l'importance qu'il mérite. Mailly reprend à son compte les idées de Vauban et obtient quinze années d'exception de tout impôt pour ceux qui voudraient bâtir à Port-Vendres. Cependant, sauf quelques constructions indispensables (caserne, batteries, magasins) et un obélisque de marbre élevé en l'honneur du roi en 1780, la ville nouvelle dessinée par Mailly ne verra pas le jour ; la Révolution et ses conséquences paralyseront tous les travaux en cours. De plus, la guerre ne tardera pas à éclater sur la frontière des Pyrénées. Port-Vendres et Collioure, d'abord livrés aux Espagnols, seront repris en 1794 par le général Dugommier (*) à la suite de la capitulation de Saint-Elme (fort qui domine Port-Vendres et qui a été construit sous Charles Quint). Sous l'Empire et sous la Restauration, on se s'occupa guère de ces deux ports. Mais en 1830, l'expédition militaire contre Alger fait de Port-Vendres un port de première importance. Laissons Henry Aragon nous en parler : "A partir de 1836, on effectuait les premiers travaux de restauration et d'agrandissement et le port allait devenir un des ports les plus sûrs et les mieux abrités de la Méditerranée. Le général de Castellane (voir notre article du 13 juillet 2011) s'était efforcé de creuser le port de Port-Vendres. De même que le général de Castellane, Arago s'était constamment occupé de Port-Vendres malgré les antagonismes entre lui et le préfet.

Par suite des troubles qui avaient lieu en Espagne au mois de mai 1843 (voir notre article du 3 mai 2011), beaucoup de réfugiés arrivaient à Port-Vendres. Le maire de Port-Vendres avait empêché le général Villalonga de débarquer, parce qu'il n'avait pas de passeport pour la France. Le général de Castallane de son côté avait recommandé au commandant de la place de Port-Vendres la plus grande politesse vis-à-vis des réfugiés. De Castellane désirait accueillir les réfugiés de toutes les opinions et invitait à dîner tous ceux de marque quels qu'ils soient. Depuis dix ans que le général commandait sur cette frontière il avait toujours agi ainsi. Il avait l'aval du maréchal Soult, mais pas du gouvenement français. La situation vis-à-vis de l'Espagne était assez délicate. Du reste le grand système de Guizot et de Duchâtel à ce moment, consistait à ne pas donner d'ordres pour laisser à leurs agents toute la responsabilité et pouvoir au besoin les désavouer. Le préfet des Pyrénées-Orientales était toujours à dessein laissé sans instructions pour tout ce qui concernait l'Espagne. Pendant la situation délicate dans laquelle on s'était trouvé depuis trois ans sur cette frontière, on accusait rarement réception au préfet de ses rapports. C'est ainsi que le préfet avait appris par le général lui-même que la reine Christine devait passer à Perpignan et que les honneurs royaux devaient lui être rendus. Le général le fit avec un tact digne de tous les éloges." (1)  

 

 

(1) Extraits de "La Côte Vermeille" d'Henry Aragon (1928)

 

(*) Jacques François Coquille dit Dugommier est né à Basse-Terre (Guadeloupe) en 1738. Rallié avec enthousiasme à la Révolution, il fut nommé général de brigade et partit à la tête des armées des Pyrénées-Orientales contre les Espagnols. Il fut tué en combattant près de Figueres en 1794.

 

Photo, le monument aux morts de Port-Vendres par Aristide maillol.             

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 08:02

FETNAT[1]

 

 

Ce blog, qui est aussi le vôtre, d'habitude si policé, ne pouvait pas ne pas réagir à certains propos entendus depuis ces deux derniers jours. La plume d'oie, juste taillée, qui écrit ces articles, est aujourd'hui acérée. Ce blog ne pouvait pas rester indifférent à ce qui se passe dans ce pays, que certains n'appellent plus par son nom, mais par l'hexagone, depuis les déclarations sur la non-utilité du défilé militaire du 14 juillet à Paris (France) et sur les doutes exprimés sur la francité (ou la francitude) d'une personne candidate à la plus haute magistrature de l'Etat.

 

Paul Morand (1888-1976), écrivain, poète, diplomate, a écrit dans son poème intitulé "Nouvelle-Orléans" et daté de 1927 :  "Ils furent Américains pour échapper à la France jacobine. Mais ils se disent aussi Français pour ennuyer les Américains." Jeanne Castille, dans son autobiographie "Moi, Jeanne Castille, de Louisiane" parue en 1982, apporte une explication aux dires du poète français : "C'est qu'à cette époque - voici seulement cinquante ans - les Acadiens, parce qu'ils parlaient le français, se pensaient Français. Les autres, qui s'exprimaient en anglais, c'étaient les Américians. Pour les Acadiens, d'ailleurs, les Américains ne se limitaient pas aux seuls Américains : pour eux était Américain tout individu qui, parlant le seul anglais, de ce fait ne pouvait passer ni pour Français de France ni pour Français de Louisiane ! (...) Ce n'est pas que nous manquions de pouvoir assimilateur, nous les Acadiens de la Louisiane. Bien au contraire. Les Espagnols ont beau être venus ici avant nous, et les Allemands aussi, à l'instigation de John Law, le contrôleur financier de France sous la Régence, puis, après notre arrivée, des Ecossais, des Irlandais, nous avons francisé tout le monde. Dans le sud-ouest de la Louisiane, où nous vivons, personne, depuis deux cents ans, ne prononce un mot d'espagnol. Nous, les Thibodeaux, les Broussard, les Mouton, les Bienvenu, les Martin, les Bernard, les Gachassin, les Labadie, les Guirard, nous avons fait de tous les étrangers des Français." Mais Acadiens, qu'est-ce que c'est ? Les Acadiens, pour faire simple, sont les descendants de Français qui ont émigré vers le Canada et la Nouvelle-France, et dont beaucoup ont trouvé refuge en Louisiane après le Grand Dérangement de 1755. Dans un ouvrage paru il y a plus de vingt ans sur les Acadiens, je trouve au chapitre "D'où sont venus nos ancêtres ?", une étude sur l'origine des colons français au 17ème siècle, qui m'apprend que 20 % de ceux-ci sont originaires de Normandie, 5 % du Perche, dans l'actuel département de l'Orne. Cette région de Normandie, berceau de ceux qui ont tout quitté pour trouver une autre vie de l'autre côté de l'Atlantique (Il y a à Tourouvre dans l'Orne un musée consacré à leur histoire) a un nom qui sonne comme venant du nord, comme danois ou norvégien, vous ne trouvez pas ! Dans "Les Vikings" de Frédéric Durand, professeur à l'Université de Caen et fondateur de l'Institut des Etudes Scandinaves (1), on peut lire - nous sommes là au 9ème siècle : "Les revers essuyés par les Danois en 890 à Louvain et en Bretagne, et surtout l'écroulement de la dynastie régnante vaincue par les Suédois, qui établissent leur domination sur le Danemark méridional, vont mettre un terme aux raids des Vikings danois en France. Le dernier épisode restait à jouer : la constitution du duché de Normandie au début du 10ème siècle. La nationalité même de son principal acteur, Göngu Hrolfr, bientôt appelé Rollo, demeure très controversée : Danois ou Norvégien ? (...) Deux grands centres se développent au sein du nouveau duché : Rouen qui devient la capitale politique et religieuse, et Bayeux qui longtemps demeura fidèle à la langue norroise et où sera envoyé afin de l'y apprendre, Guillaume-Longue-Epée. Les Vikings ne tardèrent pas à se mêler à la population gallo-romaine et saxonne ; Rollo en épousant 'à la danoise' Popa, fille du comte Béranger, avait donné l'exemple. L'apport du sang nordique dut être considérable, car jusqu'à nos jours les Normands ont présenté des caractères raciaux spécifiquement scandinaves." Puis l'auteur explique que de nombreux mots de la langue française viennent du parler de ces peuples venus du nord, notamment des mots qui ont trait à la mer, à la navigation (quille, tribord, etc.), aux algues (varech), que la patronymie régionale vient du scandinave, comme dans Caudebec, Elbeuf, Houlgate, etc., que des noms de famille sont la transcription plus ou moins altérée d'authentiques noms vikings : Turgot, Turgis, Anquetil, Vigot... Dans un livre que j'ai acheté en Norvège en 1981 et que je lisais dans le train afin d'en savoir plus sur le pays visité, entre Oslo et Trondheim ou entre Bergen et Stavanger, au chapitre sur la période viking entre 800 et 1030, l'auteur, John Midgaard avait écrit (2) : "En Europe, de grands combats eurent lieu près de l'embouchure du Rhin et de la Seine. En 885, une grande armée composée de Danois et de Norvégiens (ces derniers appelés Nordmenn ou Normands, c'est-à-dire hommes du nord) alla jusqu'à Paris, en fit le siège et demanda une énorme rançon ; elle ne quitta les lieux que lorsque celle-ci fut payée. Mais, ces Vikings devenaient chaque année plus agressifs, le roi de France eut la sagesse de signer un traité de paix avec le chef Rollon qui reçut en échange la riche province qui se trouve à l'embouchure de la Seine. La nationalité de Rollon, danoise ou norvégienne, demeure discutée. C'est ainsi que se forma le duché de Normandie. Paris, quatre fois attaqué en quarante ans, fut vaillamment défendu par le Comte Eudes et l'évêque Gozlin. Les rois Charles le Gros et Charles le Simple, peu combatifs, préférèrent acheter aux Normands leur retraite. En 886, Charles le Gros, pour sauver Paris, donna aux envahisseurs l'autorisation de piller la Bourgogne. Ils détruisirent Nantes, Orléans, Bordeaux, Toulouse et poussèrent jusqu'en Auvergne." Les Norvégiens sont bel et bien descendus de leurs drakkars (*) pour apporter à ce qui est devenu par la suite des provinces françaises, des us et coutumes propres à leurs pays. Je respecte profondément la Norvège, pays où je me suis rendu deux fois, pays qui a appartenu au Danemark puis à la Suède avant d'accéder à l'indépendance en 1905, pays de culture avec ses écrivains (Ibsen), ses musiciens (Grieg), pays surtout où l'on remet chaque année le prix Nobel de la Paix. La France devrait en prendre sa part car en ces temps difficiles où le langage grossier se propage comme la poudre, il faudait que nos ministres sachent raison garder. Et puisque l'Outre-mer est à l'honneur cette année -défilé militaire du 14 juillet à Paris, colloque "Un livre à la mer" à Collioure (Pyrénées-Orientales) du 22 au 28 août -, il est bien de rappeler que dans les années 30, le maire de Sablé-sur-Sarthe, Raphaël Elizé, était martiniquais et qu'il a été assassiné par les nazis pour motif racial. 

         

 

(1) Collection "Que sais-je ?" (PUF - 1977)

(2) "Histoire de Norvège" par John Midgaard (1974) 

(*) Le musée des drakkars d'Oslo s'appelle le "Vikingskipshuset", le musée des Bateaux vikings.  

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 09:44

 

En Louisiane, il y a des villes qui portent des noms qui ne nous sont pas étrangers : Maurepas, Pontchartrain, Charenton, Abbeville, etc. Abbeville, ville jumelée avec Abbeville dans la Somme, est la première ville de Louisiane dans l'ordre alphabétique... mais pas la première à y avoir été créée.  Elle se situe à quelques miles de Kaplan (voir notre article du 14 juillet 2011). A l'origine, elle s'appelait Chapelle. Fondée par le Père Maigret en 1844, cette ville, à 1/2 heure de voiture au sud de Lafayette, qui compte environ 12 000 habitants, s'est construite autour de la place principale avec ses jardins ombragés et sa belle fontaine. Les guides touristiques acadiens disent qu'on se croirait dans une ville française. La statue du Père Maigret se trouve au milieu de la dite place. Sur son socle, une inscription en français dit que "né en France en mai 1797, le Père Antoine Désiré Maigret est arrivé en Louisiane en 1842. Il a été envoyé à Vermilionville, maintenant Lafayette, comme curé de la Paroisse Saint-Jean en 1843. Il a acheté à Joseph Leblanc, 160 arpents de terre à 5 kilomètres au nord du pont Perry. C'est sur ce site, près de la rivière Vermilion, que l'église de Ste-Marie-Madeleine a été consacrée en 1844". Le guide "Acadie louisianaise", dans son édition de 1979 (*) ajoute : "Cette église est de même style que celle d'Abbeville, en Normandie". Abbeville, en France, n'est pas une ville normande mais bien une ville picarde, à quelques kilomètres de la Baie de Somme.

En 1853, la communauté a été victime d'une épidémie de fièvre jaune entraînant 73 décès. La dernière victime était le Père Maigret qui venait d'administrer les sacrements aux mourants. Il est enseveli sous les dalles de la cathédrale Saint-Jean à Lafayette. Maurice Denuzière, dans sa saga louisianaise, rappelle que les chaleurs humides de l'été ranimaient chaque année ce fléau de la fièvre jaune, qui causait des ravages considérables. Les médecins ignoraient alors la façon dont cette maladie se propageait et il fallut attendre 1881 pour qu'un médecin cubain, Carlos Finlay, fasse la preuve expérimentale que la maladie se propageait par les moustiques.

Si Abbeville en Louisiane ne présente pas de beautés architecturales, cette ville attire Américains et touristes étrangers, pour ces restaurants où l'on peut déguster divers fruits de mer, notamment des écrevisses et de délicieuses huîtres. Ces établissenumérisation0014-copie-1ments, oyster bars ou autres, compteraient, selon les connaisseurs, parmi les meilleurs de l'Acadiana.

Les environs d'Abbeville sont intéressants pour les amoureux de la nature, avec leurs étendues sauvages qui occupent près de la moitié de la superficie de la paroisse de Vermilion (l'autre moitié étant couverte de rizières, de champs de canne à sucre et de soja) où on peut observer de nombreux types d'oiseaux, mais aussi des alligators, des rats musqués, des loutres et des visons. La paroisse de Vermilion a été la plus grande productrice de fourrures de Louisiane.

Non loin de là, se trouve la ville de Delcambre, connue pour son Festival de la Chevrette, pardon de la crevette. Nous en parlerons dans un prochain article... 

 

(*) Dans notre article du 16 juin 2011, nous avons déjà cité ce fascicule édité par l'Institut des Etudes Françaises (Lafayette, Louisiane).    

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 09:41

 

 

Oh ! say can you see by the dawn's early light,

What so proudly we hail'd at the twilight's last gleaming,

Whose broad stripes and bright stars through the perilous fight,

O'er the ramparts we watched were so gallantly streaming ?

And the rocket's red glare, and bombs bursting in air,

Gave proof through the night that our flag was still there !

Oh ! say, does the star-spangled banner yet wave

O'er the land of the free and the home of the brave ?

 

On the shore dimly seen through the mist of the deep,

Where the foe's haughty host in dread silence reposes,

What is that which the breeze o'er the towering steep,

As it fitfully blows, half conceals, half discloses ?

Now it catches the gleam of the morning's first beam,

In full glory reflected, now shines in the stream ;

'Tis the star-spangled banner. Oh ! long may it wave 

O'er the land of the free and the home of the brave.

 

And where is that band who so vauntingly swore,

'Mid the havoc of war and the battle's confusion,

A home and a country they'd leave us no more ?

Their blood has washed out their foul footsteps' pollution ;

No refuge could save the hireling and slave

From the terror of flight, or the gloom of the grave,

And the star-spangled banner in triumph shall wave

O'er the land of the free and the home of the brave.

 

Oh ! thus be it ever, when freeman shall stand,

Between their loved home and war's desolation ;

Blest with victory and peace, may the Heaven-rescued land

Praise the power that made and preserved us a nation.

And conquer we must, when our cause it is just,

And this be our motto, 'In God is our trust'.

And the star-spangled banner in triumph shall wave 

O'er the land of free and the home of the brave. 

 

Ce chant patriotique a été écrit par Francis Scott Key le 14 septembre 1814 durant la bataille de Baltimore où se sont affrontés Américains et Britanniques. Au cours de la bataille, Key se rend, accompagné du colonel Skinner, sur le bateau anglais Minden pour négocier la libération de son ami, le docteur Beanes. Les Anglais acceptent de le libérer mais seulement après l'offensive contre le fort McHenry, si bien que nos trois Américains assistent à la bataille de Baltimore depuis un navire ennemi. Durant cette longue nuit que durent les combats, Key écrit les paroles de ce qui deviendra officiellement l'hymne américain le 3 mars 1931. Le drapeau dont parle Key dans ses vers enflammés, et qui, au petit matin, flottait toujours fièrement sur les remparts du fort, est conservé au National Museum de Washington DC.  

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 08:27

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"Un Cajun ne manque jamais de bien manger et de bien boire. Ainsi, à Kaplan les huîtres du Golfe et la bière, qui a remplacé le cidre des ancêtres, célèbrent comme il convient la fête française du 14 juillet (Bastille Day). Le bal est, bien sûr, aussi de rigueur.

 

A quelques miles d'Abbeville, la ville de Kaplan est la seule ville des Etats-Unis à célébrer officiellement chaque année la prise de la Bastille. Le 14 juillet, Bastille Day, donne lieu à un feu d'artifice, une course cycliste et, comme il se doit en Louisiane, à un bal."

 

 

Photo ci-dessus reproduite avec l'aimable autorisation de Mme Hélène Durand, présidente de l'association France-Louisiane-Champagne (Troyes, Aube) et prise lors du voyage qu'elle a organisé "Sur la route du Blues" en avril dernier entre le Tennessee et la Louisiane. Pour tous renseignements concernant cette association et ses activités, n'hésitez pas à contacter ce blog à l'adresse suivante : louisiane.catalogne@dbmail.com

Phrases extraites du livre de Michel Tauriac "La Louisiane aujourd'hui" (aux éditions j.a.). 

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 08:35

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Il fallut environ vingt-quatre heures au couple Mackintosh pour aller de Londres à Perpignan, d'abord en bateau, puis en train de nuit, avant de contempler le lever du soleil sur l'étang de Salses et de Leucate, où s'étaient rassemblés des milliers de flamants roses, un spectacle en pretty colors entre mer et montagne. Lui, Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), architecte renommé, rapidement vilipendé, au point de connaître les affres de l'oubli, avec des carnets de commandes qui ne se rempliraient plus ; elle, Margaret MacDonald (1864-1933), qui avait connu son futur mari à la Glasgow School of Art où elle apprenait le dessin. Il était dépressif, elle était asthmatique, et c'est sur les conseils d'un compatriote, peintre marié à une danseuse, qu'ils décidèrent de faire une cure de jouvence et de bienfaits dans le sud de la France, pour reprendre des couleurs et en appliquer sur des toiles afin de ne rien perdre de leur voyage. C'était en 1923 et le séjour allait durer quatre ans, en commençant par des soins à Amélie-les-Bains, accompagnés de promenades dans la campagne environnante et de repos.

Amélie-les-Bains, à une altitude de 374 mètres, est une station thermale sur la rive droite du Tech, à dix kilomètres de Céret. Ses eaux sont abondantes et soignent les affections catarrhales des voies respiratoires. L'origine de la station remonte à l'époque romaine. Plus tard, Charlemagne cède les bains aux religieux de l'abbaye d'Arles-sur-Tech et l'endroit prend le nom de Bains-d'Arles. Au début du 19ème siècle, Les Bains-d'Arles conservaient encore leurs installations romaines. A partir de 1833, le général de Castellane dirige la 21ème division militaire de Perpignan, forte de quatorze bataillons, huit escadrons, deux batteries d'artillerie et d'une Compagnie du Génie. C'est en inspectant ses troupes sur la frontière espagnole, qu'il découvre enchanté le site des Bains-d'Arles. Il souhaite développer la station. En 1838, il se rend au chevet de nombreux militaires blessés en Algérie, qui se plaignent de leurs mauvaises conditions de traitement dans l'établissement où ils se trouvent. Il souhaite obtenir des crédits pour la construction d'un nouvel hôpital. Mais comment ? Il a sa petite idée. En intéressant directement le roi Louis-Philippe et son épouse, la reine Amélie, à cette station du Vallespir, le général espère faciliter la création de cet hôpital militaire en empruntant le nom de la reine qui serait donné à la commune. Le 7 avril 1840, la commune prend le nom d'Amélie-les-Bains. L'année suivante, une commission d'enquête est créée pour étudier l'implantation d'un hôpital thermal militaire de cinq cents lits. L'élan thermal est donné. La construction du nouvel hôpital sse déroule à un rythme accéléré. L'Etat y consacre un million cinq cent mille francs. mais il faut aussi attirer une nouvelle clientèle et améliorer les installations. Attirer la clientèle suppose une politique promotionnelle suivie. Il faut distraire les curistes mais avant tout leur offrir des installations en accord avec les moeurs nouvelles.

En 1841, le docteur Pujade introduit des innovations dans l'établisssement qu'il ouvre à Amélie-les-Bains avec cinquante-quatre types de douches et de salle d'inhalation. Le docteur Pujade, ancien médecin des armées impériales et ancien médecin-inspecteur des Bains-d'Arles, semble avoir été le premier à accueillir les malades l'hiver dans son établissement d'Amélie. L'ouverture des stations climatiques pendant l'hiver est la grande innovation du thermalisme roussillonnais au 19ème siècle. Mais l'efficacité du traitement thermal ne suffit pas. La bonne société doit aussi trouver, outre un certain confort, des distractions pendant la cure. Les baigneurs finissent par fréquenter les stations autant pour se divertir que pour se soigner. Les promenades et les excursions sont une des distractions de leurs séjours. Les guides des stations recommandent les sites à visiter. Une partie de la clientèle qui est surtout britannique, passe ainsi de la cure médicale au tourisme.

A deux kilomètres d'Amélie-les-Bains, se trouve le village médiéval de Palalda où Charles Quint s'est rendu en 1538, et qui, maintenant fait partie intégrante de la commune d'Amélie-les-Bains-Palalda. Charles Rennie Mackintosh relate sa visite de l'église de Palalda dont les retables représentent la vie de Saint-Martin. L'aquarelle qui date de 1924 (Scottish National Gallery of Modern Art) montre un village qui n'a pas changé depuis avec ses rues qui montent abruptement vers le château ruiné et qui entourent une petite place avec l'église et la mairie. Mackintosh et son épouse, qui ont pris pension dans un hôtel dde la station thermale, visitent Collioure et Ille-sur-Tet (voir notre article du 21 mars 2011).

 

A suivre...

 

 

Photo, Palalda, un quartier de la station thermale d'Amélie-les-Bains-Palalda (Pyrénées-Orientales).  

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 09:12

 

A Bélesta, non loin d'Ille-sur-Tet dans les Pyrénées-Orientales, Françoise Claustre a été à l'initiative de la création d'un musée de Préhistoire qui présente des collections rares de poteries intactes, datées de plus de 6500 ans, trouvées dans une tombe, des objets quotidiens des premiers paysans néolithiques du Roussillon découverts dans la grotte de Bélesta. La muséographie est attrayante, contemporaine, ludique, esthétique, pédagogique, parfaitement intégrée dans le vieux château médiéval avec des reconstitutions et des dioramas.

Comme l'a rappelé Yves Coppens dans sa chronique du 16 octobre 2006 sur France-Info, "l'archéologue Françoise Claustre est décédée le 23 septembre 2006, et toute la communauté des archéologues se souvient de son courage quand elle a été faite prisonnière au Tchad en 1974. Elle vient donc de partir prématurément, et je tenais à rendre hommage à un très bon chercheur, à une excellente collègue et à une amie.

J'étais moi-même au Tchad lorsqu'elle est arrivée à Fort-Lamy, qui ne s'appelait pas encore N'Djamena, pour travailler sur la culture sao, cette grande civilisation qui a produit de magnifiques sculptures en argile dans certaines régions du sud du Tchad et du nord du Cameroun. J'ai ensuite quitté le pays ; Françoise, qui s'appelait Treinen, y est restée et elle a épousé Pierre Claustre qui dirigeait alors la mission de réforme administrative. Elle a poursuivi ses recherches sur place, travaillant notamment sur les sites qui m'avaient permis de dessiner les contours du lac Tchad. C'est d'ailleurs elle qui les a datés, peu avant la prise d'otages de 1974 dont elle a été vistime.

Elle est restée prisionnière trois ans, de 1974 à 1977. Ces années de captivité, elle les doit à Hissène Habré, qui voulait prendre le pouvoir au Tchad, ce qu'il finira d'ailleurs par faire. Capturer cette jeune Occidentale, et quelques autres personnes, lui permettait d'attirer l'attention de la communauté internationale sur ses revendications. Durant ces quelques années au Tibesti, Françoise Claustre a utilisé ses compétences au mieux, en enseignant le français aux petits Toubous. Je précise que, en aucun cas, elle n'a été ethnologue. On la présente toujours ainsi, mais ce n'est pas parce qu'on rencontre des gens d'ailleurs, qu'on les fréquente, qu'on est gentil avec eux, qu'on est ethnologue ! Françoise Claustre était archéologue et, quand elle est rentrée en France, elle n'a eu qu'un souci : se faire oublier. Elle s'est retirée dans le pays de son mari, les Pyrénées-Orientales, et elle a continué son travail d'archéologue et de préhistorienne au sein du CNRS où elle a, d'ailleurs, accédé au grade le plus élevé, directeur de recherche."

 

Le musée de Préhistoire de Bélesta dans les Pyrénées-Orientales est ouvert tout l'été, en juillet, août et jusqu'au 15 septembre de 14 heures à 19 heures.

 

Yves Coppens donnera une conférence le samedi 27 août 2011 à 17h15, sur le thème "de l'origine de l'Homme" à Collioure dans le cadre du colloque "Un Livre à la mer" et participera à un débat le lendemain à 18h30 sur "le métissage : un héritage culturel pour l'avenir ?"

Les chroniques d'Yves Coppens sur France-Info (2003-2007) ont été publiées aux éditions Odile Jacob sous le titre "Le Présent du passé au carré - la fabrication de la préhistoire" et "Le Présent du passé - l'actualité de l'histoire de l'Homme".  

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 08:57

012Lors de la prochaine édition du colloque "Un Livre à la mer" qui se tiendra à Collioure du 22 au 28 août 2011, Yves Coppens, paléontologue, professeur honoraire au Muséum national d'histoire naturelle et au Collège de France, donnera une conférence le samedi 27 à 17h15 sur le thème "de l'origine de l'Homme", et participera le lendemain (à 18h30) à un débat sur "le métissage : un héritage culturel pour l'avenir ?". Longtemps chroniqueur à France-Info, Yves Coppens a parlé sur les ondes de découvertes faites par l'INRAP à Perpignan en 2007 :

"Un site néolithique aux portes de Perpignan, fouillé par l'INRAP, l'Institut national de recherches archéologiques préventives, nous en apprend un peu plus sur la vie des hommes à l'époque où ils s'organisent en villages et où ils inventent l'agriculture et l'élevage. Au lieu-dit Le Petit Prince, des fouilles, conduites sur plus de 1 000 m2, ont, en effet, mis au jour 40 silos à grains et, mêlés à ces silos, quelques 250 meules à écraser le grain, l'ensemble daté de plus de 6 000 ans.

La troisième 'paléofiction' de 90 minutes produite par France Télévisions, après l'Odyssée de l'espèce et Homo sapiens, porte précisément sur cette période. Là où l'Odyssée de l'espèce racontait les dix derniers millions d'années de l'histoire de l'homme et Homo sapiens les cinq cents derniers milliers d'années, Le Sacre de l'homme traite, en effet, de ses dix derniers milliers d'années. Il évoque donc cette époque où les gens s'arrêtent, construisent des villages qui deviennent des cités, où ils inventent l'agriculture, l'élevage, le stockage de la viande et celui des végétaux, cette époque où l'économie de prédation devient une économie de production. L'architecture monumentale, les grands monuments mégalithiques commencent à apparaître, les métaux sont découverts et, avec les métaux, bientôt les alliages et puis la monnaie, l'écriture, mais aussi toutes les contreparties qui ont accompagné la progression de l'homme : les guerres, les épidémies, les famines. Evidemment, avec le temps, cette culture va se compliquer, s'organiser, croître en importance, exploser démographiquement, mais c'est quand même bien il y a 12 000 ans que nous sommes entrés dans cette société, celle dans laquelle nous vivons encore aujourd'hui." (Chronique du 26 mars 2007 sur France-Info)

 

 

Photo, objets trouvés lors des fouilles de l'INRAP à Claira au nord de perpignan en 2010 (voir notre article du 1er décembre 2010 ). 

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